Interrogé par Christine Kelly sur la rencontre entre le syndicat de journalistes et Gérald Darmanin la semaine dernière, Eric Zemmour s’est offusqué de la présence de Taha Bouhafs qui selon lui « n’est pas un journaliste mais un militant indigéniste et islamiste ».
Je suis encore une fois la cible du racisme écœurant de Eric Zemmour, avec la bénédiction de @christine_kelly et de @CNEWS.
Trop c’est trop je dépose plainte contre ce raciste et la chaîne qui le salarie. pic.twitter.com/KhPBRUneKi
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) November 30, 2020
« Quand le SNJ, le Syndicat des journalistes va voir Monsieur Darmanin, ils vont entre autres avec Taha Bouhafs, qui s’appelle journaliste mais qui est en fait un militant indigéniste, un militant islamiste et le SNJ va avec lui.
Donc vous voyez, il y a une conjonction idéologique. Je n’invente rien ! »déclare Eric Zemmour.
Plainte de Taha Bouhafs
Taha Bouhafs a indiqué sur son compte Twitter qu’il déposera une plainte auprès du CSA et auprès du CDJM (Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation).
Et auprès du conseil de déontologie du journalisme, pour Kelly qui dit amen à ce racisme depuis bien trop longtemps : https://t.co/PMkm4ENrWp
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) November 30, 2020
Et ce n’est pas la première fois, qu’il me traite d’islamiste et qu’il fait exprès de bousiller mon prénom et mon nom, c’est typique des racistes qui auraient préféré que je m’appelle Nicolas.pic.twitter.com/3WCacnT7Xj
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) November 30, 2020
Menaces de mort
Le journaliste Taha Bouhafs a répondu aux questions de Salomé Saqué et s’est exprimé au sujet du tweet que Gérald Darmanin lui a directement adressé.
Tout a commencé lorsque Taha Bouhafs a qualifié un député de LREM de « Playmobil ». Suite à cela, c’est Gérald Darmanin lui-même qui a décidé de lui répondre sur Twitter en postant le message suivant :
« Un tweet d’une agressivité qui révèle que certains « militants » politiques n’ont rien des défenseurs de la liberté et de la démocratie qu’ils prétendent être. »
Lors de cette interview, Taha Bouhafs explique :
« C’est un échange à la base avec un député, je ne connais même plus son nom, qui m’a interpelé directement sur les réseaux sociaux, nommément. Il expliquait que les journalistes qui étaient contre cette loi (le projet visant à interdire la publication de photos de policiers) étaient des journalistes militants, chasseurs d’image anti-police, et que leur volonté était de nuire à des pères et mères de famille. »
Et Taha Bouhafs de continuer :
« Nous journalistes, nous faisons ce travail par souci de justice et par souci de vérité. Je lui ai donc répondu que je n’avais pas de temps à accorder à un Playmobil. (…) Et quand le ministre de l’Intérieur, le chef de la police en France, me cite sur Twitter, nommément, en expliquant que je suis agressif, en expliquant que ce tweet n’a rien à faire là, où est la liberté d’expression des journalistes ? »
Et Taha Bouhafs de s’exclamer :
« C’est quand même incroyable ! Le chef de la police en France dit à un journaliste : « Tu n’as pas à dire ça ! » J’ai reçu des menaces de mort suite à cette cabale ! Des menaces de mort où on me dit « Petit arabe, on va te faire comme à Charonne ». Je trouve ça incroyable de mettre une telle pression sur des journalistes. »