C’est dans un contexte politique tendu mettant à jour les violences policières de certains membres des forces de l’ordre que Rachida Dati était invitée de l’émission Clique sur Canal+. La candidate à la Mairie de Paris n’a pas dissimulé son émotion alors qu’elle abordait les morts de Zyed et Bouna…
« Quand j’ai vu les parents de Zyed Benna et Bouna Traoré, j’ai vu les miens. J’ai vécu tellement de choses. Je ne suis pas une victime. »
« On est dans une société où si on déborde, si vous dites les choses… J’ai tellement vécu de choses. On dit que vous vous victimisez. Je ne suis pas une victime », déclare-t-elle sur le plateau de Clique.
Rachida Dati évoque la mort de Georges Floyd :
« J’ai eu un choc. Quand il dit ‘Je ne peux plus respirer’, moi je l’ai entendu dans des cellules en garde à vue. Mais on ne peut pas le dire, si on le dit, on va dire : ‘Elle s’attaque à la République qui lui a tant donné’. On ne peut pas taire ça ».
« J’en ai vu des jeunes qui étaient interpellés et qui ne revenaient pas »
« J’en ai vu des jeunes qui étaient interpellés et qui ne revenaient pas », raconte-t-elle. « J’ai vu ces parents, comme j’ai vu les parents de la jeune Sohane qui avait été brûlée vive. Je pense qu’il y a son père qui pleurait dans le bureau de Nicolas Sarkozy, qui n’a pas dit un mot. Donc quand j’ai vu ces parents, je me suis dit ça, ça ne peut pas continuer. »
« Une réussite pour une réussite, pour nous ça n’a pas de sens. Moi je n’ai pas réussi pour gagner de l’argent, j’ai réussi pour pas que ça ne se produise à l’infini. », rappelle-t-elle dans l’émission Clique.
Pour finir, Rachida Dati reconnaît que ce passé reste encore douloureux aujourd’hui.
« Quand vous disiez tout à l’heure ‘On n’a pas changé, on n’a pas fait grande chose’ : on fait comme on peut. C’est comme dans votre vie, vous faites comme vous pouvez. Vous croyez que je n’en ai pas beaucoup ? Que je n’en ai pas gros ? », s’est-elle agacée.