Le tribunal correctionnel de Lons-Le-Saunier dans le Jura, jugeait ce 22 juin deux hommes qui ont eu une altercation violente le 21 avril 2021 à Dole. Un septuagénaire est accusé d’avoir foncé sur un père de famille le traitant de « sale bicot ». La victime est également poursuivi.
Le vide créé par l’absence de Bernard Demougeot, ainsi que l’existence d’une vidéo de la partie la plus violente de la scène, a conduit le procès à s’intéresser beaucoup plus à l’attitude d’Adil Sefrioui qu’à celle de son agresseur.
Adil Sefrioui assure n’avoir porté qu’un coup de pied défensif (visible au tout début de la vidéo), et dit avoir reçu un coup d’appareil photo. Bernard Demougeot parle dans ses dépositions de deux coups de poing reçus. Dans les dépositions des témoins, on parle d’échange de coups, sans qu’il soit facile de dire qui a mis le premier.
Le fait le plus grave (Bernard Demougeot percutant en voiture sa victime), lui, passerait presque au second plan. Il faut dire que l’existence d’une vidéo rend le fait incontestable, et que les avocats de l’agresseur ne contestent pas le caractère volontaire du geste. Et l’absence de Bernard Demougeot ne permet pas de l’interroger.
« Ah bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui »
Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux. Une vidéo qui s’est répandue comme une traînée de poudre, on y voyait un homme de 72 ans échanger de façon houleuse devant une maison avec un père de famille et son épouse, avant de partir puis revenir en voiture et foncer vers sa victime. La famille poussait alors de cris d’horreur et de peur. Adil Sefrioui , le père de famille de 41 ans, avait eu plusieurs fractures et 30 jours d’ITT.