STAINS – Un jeune conducteur et sa passagère sont entre la vie et la mort après avoir été ciblés, en région parisienne, par plusieurs coups de feux de la part de policiers sans brassard ni uniforme, a-t-on appris ce lundi de sources concordantes.
? ?? [ VIDÉO ] Un conducteur et sa passagère ont été gravement blessés à #Stains (Seine-Saint-Denis), lors d’un contrôle de police. Leur pronostic vital est engagé. pic.twitter.com/utnBwEsJxT
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Les faits, qui se sont déroulés à Stains (Seine Saint-Denis) dans la nuit de dimanche à lundi, ont été entièrement filmés et la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a provoqué un véritable tollé en France.
Sur les images, on voit le conducteur du véhicule faire marche-arrière alors qu’il faisait l’objet d’un contrôle, indique Anadolu.
Immédiatement, l’un des policiers ouvre le feu sur la voiture (cinq détonations sont audibles), avant de faire le tour du véhicule immobilisé, et de tirer à nouveau en direction des victimes à bout portant (quatre détonations).
Sur les réseaux sociaux, le site d’information spécialisé dans l’actualité des quartiers populaires « l’échos des banlieues », affirme que le conducteur est décédé et que sa passagère demeure dans un état grave, tandis que la version policière indique que les deux victimes ont un pronostic vital engagé.
À noter par ailleurs que les forces de l’ordre n’étaient absolument pas identifiables au moment du contrôle où ils étaient vêtus en civil et ne portaient pas leurs brassards de policier.
La préfecture de police de Paris a été contrainte de réagir face à l’indignation suscitée par la violence des images et affirme que les deux fonctionnaires de police ont été blessés au cours de l’intervention.
« Suite à un refus d’obtempérer, les policiers sont venus contrôler le conducteur d’un véhicule qui (…) a brusquement fait marche-arrière percutant le fonctionnaire de police en protection » indique la porte-parole de la préfecture de police Laëtitia Vallar, dans une vidéo explicative.
Elle assure qu’une « enquête est en cours », placée sous l’égide de la police judiciaire. L’inspection générale de la police nationale a également ouvert une enquête.
