La marque de jeans Diesel vient une nouvelle fois de créer la polémique. Une nouvelle publicité dévoilée sur Twitter met en avant une femme vêtue d’une sorte de pseudo burqa en jeans, et laissant apparaître un bras dénudé et tatoué. Le slogan de l’affiche est: « I am not what i appear to be », ce qui veut dire: « Je ne suis pas celle que je semble être ».
Alors que la plupart des pays occidentaux (et à plus forte raison la France) font du mieux qu’ils peuvent pour tenter d’effacer tout ce qui peut s’apparenter de près ou de loin à l’Islam, lorsqu’il s’agit d’un effet de “mode”, d’un coup marketing, ou tout simplement d’une provocation bien ciblée, ce genre d’initiative est très largement salué, voir même, encouragé.
La publicité n’a bien entendu pas manqué de faire parlé d’elle sur les réseaux sociaux. Beaucoup de monde s’est indigné, et pas forcément la population musulmane, mais lorsque la publicité parait être plutôt bien accueillie, c’est qu’il faut faire preuve “d’ouverture d’esprit”. Parle-t-on de cette ouverture d’esprit qui permet d’accepter de façon générale la femme musulmane telle qu’elle est ? Accepter qu’une femme ait le droit de se couvrir les cheveux si elle en a envie ?
Non, la réalité est toute autre, puisqu’un simple voile est qualifié de dérangeant et provoquant, alors que cette publicité est la bienvenue car elle est censée être représentative de la population; ou plutôt de ce que qu’ils veulent que l’on devienne.
Le directeur artistique de la marque, Nicola Formichetti, ose quant à lui, placer cette opération très clairement provocante, sur le signe de la diversité : « Je voulais trouver des gens qui reflètent la diversité de la communauté artistique aujourd’hui et pas seulement le modèle type. Je voulais que la campagne mette en valeur une variété de personnages, des gens qui sont beaux à leur façon » . Rappelons que Nicola Formichetti est un adepte de la provocation en tout genre puisqu’il est l’ancien styliste de Lady Gaga, qui s’est déjà présentée en burqa pour faire parler d’elle.
Cette provocation est bien entendu de très mauvais goût, et sa mise en place n’est pas un hasard puisqu’elle intervient dans un contexte où l’islamophobie règne en maître dans la plupart des pays occidentaux. Une campagne mettant en avant de façon très vulgaire une femme avec un bout de tissu assimilé à une burqua, doit être placé sous le signe de la diversité, mais parallèlement à ça, hors de question d’accepter les gens tels qu’ils sont, avec leurs désirs et leurs convictions personnelles.