Qui est le mieux placé pour condamner le terrorisme que celui qui en est la première victime ?
C’est probablement l’objectif visé par cette vidéo diffusée à l’occasion du Ramadan par Zain Telecom, le géant koweïtien des télécommunications.
Postée à la veille du mois sacré du Ramadan, la vidéo prônant la tolérance et condamnant avec force le terrorisme a déjà été vue des millions de fois. Diffusée sur Youtube et Facebook, la vidéo devenue virale est un message fort qui s’adresse à tous ceux qui ont fait de l’équation «musulmans = terroristes» un slogan de campagne.
On peut notamment y voir défiler les scènes d’horreur bien connues des Syriens, des Irakiens, des Yéménites et des Libyens qui ont payé un lourd tribut aux massacres perpétrés par les terroristes.
« Vénère Dieu avec amour et non avec terreur », scande la foule alors qu’elle talonne un kamikaze l’air hagard, ceinturé d’explosifs, .
« Vous avez rempli les cimetières avec nos enfants et vidé les classes dans nos écoles », se plaint un enfant à l’attention du meurtrier.
Afghanistan, Pakistan, Somalie, Philippines, Birmanie, Inde, Niger, Nigeria, Cameroun, Egypte, Palestine, ou Centre Afrique, la grande majorité des personnes victimes des conflits qui enflamment le monde est de confession musulmane.
Daesh a été particulièrement actif depuis 2014, il a commis le plus grand nombre d’attaques provoquant à lui seul près de la moitié des attentats.
Mais le record est néanmoins détenu par la coalition menée par les Etats-Unis qui, sous prétexte de combattre le terrorisme a décimé plus de 2 millions de musulmans au cours des dix ans de conflit contre le terrorisme en Irak. Ces chiffres ont été avancés par une étude menée en 2015 par le Physicians for Social Responsability (PRS).
Selon les chercheurs de l’organisation basée à Washington DC, il ne s’agit que d’une fraction de l’ensemble des morts dont l’Occident s’est rendu coupable depuis 1990. Si l’on tient compte de l’impact lié aux privations imposées par la guerre, ce chiffre pourrait atteindre 6 à 8 millions de morts en Irak et en Afghanistan. Ces estimations n’incluent pas le nombre de tués en Syrie et dans les autres pays musulmans bombardés par la coalition.
Les forces armées américaines et britanniques refusent de fournir le nombre de civiles victimes des opérations militaires. Et en raison de l’indifférence des gouvernements occidentaux vis-à-vis des victimes musulmanes, il est impossible de déterminer l’ampleur des pertes humaines. Dans un contexte de lutte contre le terrorisme, l’Occident tue impunément des musulmans tout en leur faisant endosser le rôle de coupable.
La complicité des grands médias maintient la plupart des occidentaux dans l’ignorance de la terreur provoquée en leur nom sous prétexte de combattre le terrorisme.
