Répression, culpabilisation, deux mots d’ordre censés éveiller les consciences. C’est l’objectif de l’Etat en instaurant sans cesse de nouvelles mesures concernant la conduite automobile.
La limitation de 90 à 80 km/h sur le réseau national a fait couler beaucoup d’encre. Une réduction de vitesse soutenue et souhaitée par le premier ministre Edouard Philippe. Le même qui se faisait flasher en 2015 à 150 km/h au lieu de 110 sur l’autoroute A13 entre le Havre (dont il était le maire) et Paris.
Si aujourd’hui il fait amende honorable en révélant l’affaire, d’autres accros à la vitesse préfèrent ne pas afficher publiquement leur «péché mignon» et pour cause.
Les hommes politiques seraient-ils au dessus des lois ?
Vous connaissez le fameux dicton : «Faites ce que je vous dis et non pas ce que je fais» ?
Nicolas Sarkosy pourrait nous éclairer à ce sujet, lorsque Auto Plus réalise un coup de maître en novembre 2003, surprenant Sarkosy, alors ministre de l’intérieur en plein excès de vitesse sur la RN20 pendant qu’il se rend à l’inauguration du tout premier radar automatique !
Il est loin d’être le seul élu de la république à oublier de temps en temps que les lois sont faites pour tout le monde.
Dernièrement, Yves Bayon de Noyer et maire du Thor dans le Vaucluse a été flashé à 130 km/h au lieu du 80 km/h autorisé. Vendredi dernier, le maire du Thor a été flashé par la compagnie de Carpentras à une vitesse dépassant les 50 km/h au-dessus de la vitesse autorisée.
Un procès verbal pour grand excès de vitesse a été dressé, rapporte La Provence, avec pour conséquence l’immobilisation de son véhicule.
Mais les gendarmes n’étaient pas au bout de leur surprise. Au cours du contrôle, ils se rendent compte que le maire a perdu tous ses points et qu’il conduit sans permis depuis … 2009.
Yves Bayon de Noyer n’a eu d’autre choix que de reconnaître les faits. Il sera convoqué devant le tribunal en mars 2019.