Dans une vidéo postée sur Twitter, une foule de manifestants scande «vendu !» face aux policiers. Ce lundi 1er juin, de nombreuses personnes sont venues à Paris pour rendre hommage à Adama Traoré, mort en 2016 après son arrestation par trois policiers, avec des pancartes «Black lives matter» (La vie des Noirs compte), faisant un rapprochement entre le décès d’Adama Traoré, et celui de George Floyd à Minneapolis.
Un policier noir traité de « vendu » par une foule de manifestants #AdamaTraore #JusticePourAdama pic.twitter.com/EVZf57OlkC
— Pierre Sautarel (@FrDesouche) June 3, 2020
Le collectif Vérité pour Adama organisait un rassemblement sur le parvis du tribunal judiciaire de Paris (17e arrondissement). Des manifestations ont également eu lieu à Lille (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Lyon (Rhône).
Depuis quatre ans, sa sœur, Assa Traoré, se bat « pour que justice soit faite » et que les trois gendarmes responsables de l’arrestation soient mis en examen.
Nouvelle expertise indépendante met en cause les gendarmes
Depuis d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), une véritable bataille d’expertises judiciaires et médicales fait rage. La dernière en date, mandatée par la famille du jeune homme de 24 ans, valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation du jeune homme par les forces de l’ordre, selon les informations du Parisien.
La première, une expertise de synthèse datant de septembre 2018, avait d’abord conclu que «le pronostic vital était engagé de façon irréversible avant l’interpellation», disculpant les trois gendarmes. Alors que les juges s’apprêtaient à rendre un non-lieu, la famille d’Adama Traoré a ensuite versé une deuxième expertise effectuée par un médecin qui attribuait la mort du jeune homme à «un syndrome asphyxique aigu», mettant en cause la technique d’interpellation des gendarmes.