Vendredi dernier, une jeune femme s’est vue interdire l’accès à la caserne où se tenait sa journée d’appel sous prétexte qu’elle a refusé de retirer sa robe, jugée comme un vêtement religieux de manière subjective par une personne de l’accueil.
?? A Vincennes (94), vendredi dernier, une jeune femme s’est vu interdire l’accès à la caserne où se tenait sa journée d’appel sous prétexte qu’elle a refusé de retirer sa robe, jugée comme un vêtement religieux de manière subjective par une personne à l’accueil.#islamophobie pic.twitter.com/V9HLANFjcG
— CCIE (@CCIEurope) March 21, 2023
« Un contexte favorisant une stigmatisation des musulmans »
« À partir de cette observation, la CNCDH exprime sa très forte inquiétude face à des dérives, dans le champ politique comme dans certains médias et sur les réseaux sociaux. Elle en souligne la très grande nocivité, appelant à la plus grande vigilance à leur égard », indique la commission, rappelant avoir émis un avis défavorable le 28 janvier 2021 sur la loi sur le séparatisme.
Sur l’ensemble des actes antimusulmans, 75 % correspondent à des menaces (insultes publiques, graffitis, etc.). Les atteintes aux lieux de culte ont augmenté quant à elles de 38 % en 2020.
« Mais attention, ces chiffres ne sont pas très exhaustifs. On sait qu’il y a des victimes qui ne portent pas plainte et qu’il y a un chiffre noir [différence entre les chiffres connus et la réalité]. Les statistiques du Service central du renseignement territorial se basent sur des remontées du terrain, en provenance d’associations comme l’Observatoire contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman », souligne à MEE Nonna Mayer, chercheure émérite au CNRS, spécialiste de l’extrême droite, du racisme et de l’antisémitisme et membre de la CNCDH.