Déjà en proie à de vives tensions, le sud-est de la Centrafrique est une nouvelle fois au cœur de l’horreur. La ville de Kembé située à 618 km de Bangui la capitale dans la préfecture de Basse-Kotto est contrôlée depuis le mois de mai par des anti-balaka, une milice composée majoritairement de chrétiens.

Dans la nuit du 9 au 10 octobre un groupe issu de cette milice s’est attaqué à des musulmans en pleine prière dans une mosquée de Djimbi selon des sources de l’ONU.
25 fidèles musulmans ont été massacrés, dont l’imam et le responsable de la mosquée; des actes d’une rare violence qui font suite aux attaques déclenchées en mai 2017 par les milices anti-balaka et qui ont eu pour conséquence le déplacement en masse de la population ainsi que de nombreux morts en majorité musulmans.
La mission onusienne en République centrafricaine (MINUSCA) a vivement condamné les atrocités commises durant la semaine à Kembé.

Abdouraman Bornou, le porte-parole du comité des Sages du Km5, le quartier musulman de la capitale Bangui a dénoncé l’attaque, précisant : « Nous avons décidé d’observer une journée de deuil vendredi pour prier à la mémoire des victimes. »
La Centrafique est le théâtre d’affrontements intercommunautaires entre milices de la Seleka et anti-balaka depuis 2013.

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