Le quotidien Le Figaro a récemment lancé un sondage contrôlé par l’IFOP sur la question du port du voile à l’université. Les résultats étant sans surprise favorables à l’interdiction du Hijab, le site Katibîn a décidé de lancer son propre sondage.
La question posée par Le Figaro était la suivante : « Êtes-vous favorable au port du voile ou au foulard islamique dans les salles de cours de l’université ? ». 952 personnes ont été sondées et 78% d’entre eux ont voté pour l’interdiction du port du voile à l’université. Une nouvelle façon de concrétiser l’islamophobie à la française.
Ce qu’il faut prendre en compte dans un sondage c’est le nombre de personnes qui y participent mais également ce qui les caractérisent. Dans le cas du Figaro, les participants étaient en majorité des personnes âgées, de la gauche PS ou de la droite UMP. Une bonne partie était également composée d’une population bien plus jeune. Ces derniers sont les principaux concernés et se sont dits favorables au Hijab bien qu’aucune personne de confession musulmane n’ait été interrogée.
Pour vérifier la véracité de ces résultats, le site Katibîn a décidé de lancer à son tour le même sondage sur un panel différent et bien plus large. Ainsi, 1454 personnes de 13 à 65 ans, majoritairement de sexe féminin et de confession musulmane ont répondu à la même question. 90% de ces participants se disent favorables au port du voile !
A juste titre, et bien intelligemment, Katibîn a souhaité mettre en avant la stupidité de certains sondages qui ne reflètent que très rarement la réalité. Pour qu’un sondage soit réellement pertinent, le panel interrogé doit être totalement « neutre » et « impartial » et doit toucher suffisamment de caractéristiques différentes formant la population française : jeunes, personnes âgées, religieux, athées, travailleurs, cadres…
On pourrait penser que l’IFOP est un organisme sérieux capable de délivrer des informations en toute confiance mais ce n’est qu’un rouage de la machine médiatique visant à stigmatiser la population musulmane. Merci Katibîn pour cette leçon de bon sens.