Vivant en France depuis plus de quarante ans, Abdellah Khayr, un marocain de 62 ans installé à Rouen, n’a pas pu faire ses adieux à sa mère qui était mourante au Maroc. Et ce à cause d’un retard de l’administration française.
En effet, après avoir perdu son titre de séjour valable jusqu’en 2028, Abdellah Khayr, marié à une française, c’est rendu auprès de l’administration française pour obtenir un duplicata de son titre de séjour. Et ainsi, pouvoir rentrer à temps au Maroc pour dire adieux à sa mère mourante.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. La préfecture lui a tout d’abord annoncé un délai de 3 mois pour obtenir de duplicata. C’est alors que Abdellah Khayr demande un papier provisoire lui permettant de faire le voyage aller/retour. Et pour cela il réunit quelques papiers justificatifs.
Mais malgré le certificat médical du médecin de sa maman et la saisine de la justice administrative ayant ordonné la délivrance du document, la préfecture n’a pu satisfaire la demande d’Abdellah Khayr.
La décision officielle est la suivante : « atteinte grave à la liberté d’aller et venir et de mener une vie privée et familiale normale. »
Malheureusement, la maman de Abdellah Khayr est décédée peu après sans qu’il ne puisse la voir une dernière fois. Toujours décidé à rentrer au Maroc pour voir ses proches dans ce moment de deuil, il a décidé de partir dans le document nécessaire. Il a expliqué son problème aux policiers qui l’ont autorisé à partir.
Abdellah Khayr explique :
« Je leur ai montré le certificat de décès et la photocopie de mon titre de séjour et ils m’ont dit, allez-y Monsieur bon voyage. »
Pour l’avocate du marocain, la préfecture a été « incapable de discuter et incapable d’avoir une once d’humanité ».