Si quelques personnalités du monde du spectacle ont choisi de renier leur religion en échange d’une notoriété éphémère, d’autres au contraire préfèrent la valoriser quitte à devoir bouleverser leur vie.
fan, le célèbre milieu offensif tunisien né à Berlin avait un avenir très prometteur au sein du club allemand de Darmstadt.
Son talent a pourtant été mis à mal par sa proximité avec une association soi-disant “salafiste” (précisons une nouvelle fois que les “salafis” son les premiers à combattre les khawarij de Daesh). L’association humanitaire Ansaar International est pourtant une honorable organisation musulmane fondée par le rappeur reconverti à l’Islam, Joël Kayser. Ce dernier soupçonné d’appartenir à la mouvance “salafiste” a tout logiquement donné matière à polémiquer à la presse allemande qui n’a pas été tendre avec le jeune footballeur.
Un acharnement qui a poussé son club à poser un ultimatum à Anis, soit rompre tout lien avec Ansaar International ou partir, le choix est simple pour le jeune joueur.
Un départ néanmoins présenté comme un licenciement par la presse allemande et française. L’organisation humanitaire est décrite comme très liée au milieu “salafiste” allemand par les autorités allemandes. La polémique est montée au point où le ministre de l’Intérieur de l’Etat de Hesse intervienne publiquement: « On ne peut pas laisser Ben-Hatira continuer à jouer en sachant qu’il est proche d’organisations extrémistes observées par l’Office fédéral de la protection de la Constitution ».
Pourtant aucune preuve n’est venue étayer ces accusations mais aujourd’hui un simple soupçon se transforme immédiatement en une affirmation surtout s’il émane des plus hautes instances.
« Ils voulaient me contraindre à m’éloigner d’un groupe de personnes qui œuvrent sans relâche pour le bien de l’humanité, en les diabolisant sans avoir la moindre preuve contre elles », s’est indigné Änis Ben-Hatira, avant d’affirmer vouloir « rester fidèle à mes principes et à ce que je suis intrinsèquement, sans renier mes valeurs, cela a été plus important que ma carrière ».
Il en faut plus pour impressionner le jeune tunisien qui a du dès son enfance faire face à l’adversité : « J’ai dû apprendre très jeune à me forger une carapace », a-t-il dit et malgré les fausses accusations, Anis sait qu’il n’a rien à se reprocher et même s’il regrette qu’aujourd’hui les « musulmans soient les nouveaux juifs » , il n’en demeure pas moins « un modèle d’intégration pour les musulmans d’Allemagne », et peu importe les rumeurs et les insinuations.
Il n’a d’ailleurs pas perdu de temps pour se diriger vers des cieux décidément plus cléments à son égard et se trouver un nouveau club en Turquie, le Gaziantepspor.
Il ne regrette pas ce choix, il est heureux de poursuivre sa carrière tout en continuant à œuvrer aux côtés de l’organisation humanitaire qui contribue à aider les enfants dans le besoin ou encore à financer la construction d’une usine de traitement de l’eau dans la bande de Gaza.
Non Anis ne regrette rien soutenu dans son combat par nombre de personnalités arabes et turques ainsi que les réseaux sociaux musulmans qui ont fait bloc derrière lui.
« Si vous accusez Änis d’être un terroriste, alors nous sommes tous des terroristes !!! », a écrit un jeune internaute, sur la page Facebook du footballeur.