La manifestation contre l’antisémitisme organisée au lendemain de l’agression verbale contre l’écrivain Alain Finkielkraut a été l’occasion de relancer les vieilles rengaines contre la communauté musulmane.
Il est vrai que depuis un certain temps, les médias avaient oublié les musulmans au profit d’une actualité largement dominée par les gilets jaunes.
Mais c’était trop beau pour que cela dure, une simple joute verbale et la meute se déchaîne.
Politiciens et intellectuels sont montés au créneau pour faire porter le chapeau aux musulmans.
Traité de «sioniste» samedi dernier à Paris en marge de l’Acte 14 des Gilets jaunes, Alain Finkielkraut a joué les victimes outrées, donnant prétexte à un déferlement de propos odieux à l’égard des musulmans.
La seule mesure qui peut permettre de lutter contre l’agression de nos compatriotes juifs, c’est l’éradication du fondamentalisme islamique dans notre pays, dixit Marine Le Pen, mardi 19 février sur le plateau d’i24News.
Quelques heures plus tard, c’est le philosophe Michel Onfray qui se permettait de dire sur le plateau de CNews :
“Les musulmans des banlieues qui estiment que tous les problèmes viennent des juifs qui accumulent le capital, l’argent, etc”. Avant cela il avait déclaré : “Moi j’ai lu le Coran, j’ai lu les hadiths et les biographies du prophète, donc je sais très bien qu’intrinsèquement, l’antisémitisme s’y trouve”
Si l’antisémitisme est combattu bec et ongles par toute la classe médiatico-politique sans distinction, l’islamophobie quant à elle ne trouve toujours pas preneurs.
Le «manifeste contre le nouvel antisémitisme» signé en avril 2018 par plus de 300 personnalités, demande aux imams de «« réinterpréter certains passages haineux du Coran ».
Nous demandons que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés d’obsolescence par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l’antisémitisme catholique aboli par Vatican II, écrivaient-elles.
Sur la Torah pas un mot !
Pourtant il y en aurait des choses à dire. Voici un recueil de quelques sentences de la version originale (avant d’avoir été édulcoré par les rabbins) :
Talmud, Ereget Rashi Erod.22 30 : Un goy (non-juif) est comme un chien. Les Ecritures nous apprennent qu’un chien mérite plus de respect qu’un goy.
Talmud, Iore Dea 377, 1 : Il faut remplacer les serviteurs goyim morts, comme les vaches, ou les ânes perdus. Il ne faut pas montrer de sympathie pour le juif qui les emploie.
Talmud, Jalkut Rubeni Gadol 12b: Les âmes des goyim proviennent d’esprits impurs qu’on nomme porcs.
Talmud, Kerithuth 6b p. 78 : Les juifs sont des humains, non les goyim, ce sont des animaux.
Et il y en a des pages comme ça …
Cela n’empêche pas le Crif de sortir les griffes dès qu’un «acte antisémite» fait la une de la presse.
Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, y a été de son petit commentaire lors du 34e dîner annuel du Crif en présence du gratin habituel dont le président Macron :
En 2018 et comme les années précédentes, des Français juifs ont été insultés, harcelés, menacés, volés, agressés ou frappés parce que juifs. Trop souvent, les agresseurs sont des jeunes musulmans. Il faut en finir avec la justification religieuse de la haine des Juifs, a-t-il clamé devant une assistance acquise à sa cause
Dans ce flot de haine, n’oublions pas le trublion du PAF, Eric Zemmour toujours prêt à dégainer lorsqu’il est question de musulmans. Sur LCI, il a pointé du doigt l’immigration de masse « terreau de l’antisémitisme ».
Il a aussi soutenu qu’
Il n’y a plus d’enfants juifs dans les écoles de Seine-Saint-Denis. Ce n’est pas comme dans les écoles publiques du 16e arrondissement !», tout en considérant que l’islam n’est pas “une religion de paix et d’amour”
Les Gilets jaunes n’ont malheureusement plus la cote, alors retour à la case départ..