L’affaire Tariq Ramadan se poursuit avec la réclamation mercredi de deux recteurs de mosquées qui souhaitent la libération immédiate de l’islamologue. Kamel Kabtane, recteur de la Grande mosquée de Lyon et Azzedine Gaci de Villeurbanne demandent cette mesure dans un communiqué commun dans lequel ils dénoncent que l’intellectuel a été :
“victime d’un lynchage médiatico-politique où les convictions personnelles et les rancœurs prennent souvent le pas sur la sacro-sainte présomption d’innocence”.
Ils ajoutent :
“Le régime d’exception et la sévérité appliquée à cet intellectuel de renom, reconnu et respecté au sein des musulmans de France, alimentent sans cesse le sentiment d’une justice à double vitesse et nourrissent l’idée selon laquelle Tariq Ramadan est plus jugé pour ses idées et ses engagements que pour les faits qui lui sont reprochés, et sur lesquels la justice doit pouvoir travailler en toute sérénité”.
Au nom de la justice pour tous et du droit à la présomption d’innocence, ces derniers demandent la libération immédiate de Tariq Ramadan, accusé de viols sans preuves évidentes.
Rappelons qu’après trois mois d’enquête préliminaire, Tariq Ramadan a été placé en détention provisoire à Paris. Atteint de deux pathologies sévères dont une sclérose en plaques, l’Islamologue conteste sa détention au nom de sa santé qui s’est fortement dégradée.
La cour d’appel de Paris doit statuer ce jeudi sur sa demande de remise en liberté. Une réponse que beaucoup de musulmans attendent de pied ferme.
