Le 1er décembre dernier, Zineb Redouane se trouvait à sa fenêtre, au quatrième étage de son immeuble proche du Vieux-Port à Marseille. Elle avait été touchée par un tir de grenade lacrymogène alors qu’elle s’apprêtait à fermer ses volets. Pour sa famille, le tir était intentionnel et visait la vieille femme. Grièvement blessée à la tête, elle décèdera deux jours plus tard.
D’après le Parisien, le policier auteur de ce tir n’est toujours pas identifié, les CRS entendus n’ont jamais été placés en garde à vue, les lance-grenades n’ont pas été saisis et pour couronner le tout, le procureur en charge de l’enquête était auprès des forces de l’ordre ce jour là et n’a pas été signalé. Étonnant non ?
Une plainte a déjà été déposée par la famille de la victime pour « altération et soustraction de preuves » concernant les lance-grenades non saisis. Une nouvelle plainte est également déposée, et pour cause : la caméra qui aurait pu filmer toute la scène a été déclarée « inopérante » par l’IGPN, la police des polices.
Maître Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille, dénonce un « faux en écriture publique aggravé » et a décidé de porter plainte.
Il est particulièrement surprenant que ce soit cette caméra qui ait été déclarée inopérante. La thèse malheureuse du défaut de fonctionnement de la caméra la plus proche des lieux des faits n’est pas crédible, et ce notamment au regard des manœuvres employées.
Le policier qui a rédigé le procès-verbal présente une autre caméra comme la plus proche des lieux du tir. Cela est complètement faux selon l’avocat qui dénonce une « altération de la vérité ».
Qui est le tireur qui a tué Zineb Redouane ? La justice fera-t-elle son devoir ? Nous l’espérons.