Les deux ministres Algériens Tayeb Bouzid et Belkheir Dada Moussa, respectivement ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels ont successivement décidé du renforcement de l’anglais dans les universités algériennes :
L’intégration des langues étrangères, l’anglais en particulier, dans le programme de la formation permet de se mettre au diapason des avancées technologiques que connaît la scène nationale et internationale également […] Le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels participe activement à l’essor économique du pays en offrant des formations qui s’adaptent aux besoins du monde du travail
a expliqué Belkheir Dada Moussa, relevant ainsi le fait que l’anglais était la langue des spécialités du futur. Tayeb Bouzid quant à lui a mis l’accent sur le fait que «l’adoption de l’anglais dans la recherche permet une meilleure visibilité des travaux des chercheurs».
Enfin, le ministre a justifié cette décision en arguant le fait c’était une réponse à la demande des étudiants algériens «qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l’étranger, au Japon à titre d’exemple» et pourrait permettre également aux étudiants étrangers anglophones de poursuivre leur cursus universitaire en Algérie.
Cette décision de renforcer l’anglais dans les universités aura à terme pour objectif d’éclipser le français, devenu une langue « qui ne mène nulle part » selon M. Bouzid, ce qui a suscité une vive polémique en France notamment dans la presse qui s’est dite indignée par cette décision.
Depuis l’indépendance de l’Algérie, le français s’est enraciné comme une langue d’enseignement dans les écoles et les universités. Aujourd’hui à l’heure du changement l’Algérie entend rompre avec cet ancien héritage colonial.