Des militants à travers les États-Unis appellent cette année au boycott du « Black Friday » pour protester contre le soutien militaire et financier continu du gouvernement américain à Israël, notamment un récent accord d’armement de 680 millions de dollars. Selon l’agence de presse Wafa, cette campagne vise à mettre fin à la complicité des États-Unis dans ce que les militants qualifient de génocide israélien contre les Palestiniens.
En s’abstenant de faire des achats lors de l’une des plus grandes journées de vente au détail de l’année, les militants espèrent toucher les profits des grandes entreprises ayant une influence politique. L’objectif est d’inciter ces entreprises à faire pression pour un cessez-le-feu immédiat, l’arrêt des expéditions d’armes, et l’acheminement d’une aide humanitaire aux civils palestiniens de Gaza, en particulier ceux de la région nord lourdement touchée de l’enclave.
Cet appel intervient alors que l’administration Joe Biden avance avec un programme d’armement de 680 millions de dollars pour Israël, selon un responsable américain au fait du plan, cité hier. Le programme, rapporté initialement par le Financial Times, comprend des milliers de kits de munitions à guidage direct (JDAM) et des centaines de bombes de petit diamètre, a indiqué le responsable sous couvert d’anonymat.
Le mandat du président américain Joe Biden se termine en janvier. Il a soutenu Israël pendant des décennies, et encore davantage depuis l’incursion transfrontalière menée par le Hamas en octobre dernier. Celle-ci a été suivie de ce que la Cour internationale de justice a qualifié de « génocide plausible » perpétré par Israël contre les Palestiniens à Gaza. L’État occupant a tué 45 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé 150 000 autres. On estime que 11 000 personnes sont portées disparues, présumées mortes sous les décombres de leurs maisons et d’autres infrastructures civiles détruites par Israël.