La communauté musulmane de Belgique l’a enfin compris, lasse d’être pointée du doigt et de jouer les moutons noirs de cette Europe décidément bien hostile, a décidé de frapper fort là où ça fait mal, le portefeuille.
N’oublions pas que nos parents et les générations qui ont suivies représentent une manne financière importante rarement mise en évidence, mais parfois il suffit d’une étincelle pour faire jaillir la lumière sur cette injustice manifeste.
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A l’approche de l’Aïd El Adha, les autorités belges ont décidé de restreindre les infrastructures habituellement mise à disposition des musulmans pour faciliter l’abattage rituel. De plus, la directive interdisant l’abattage des animaux sans étourdissement, entérinée en mai dernier en Flandre prouve le manque de considération envers la communauté musulmane. Notons que cette directive existe depuis 2009 et concerne tous les pays européens..
Pour protester contre cette nouvelle injustice, les musulmans de Belgique ont décidé de boycotter le sacrifice. Les mosquées se sont jointes à cet élan d’indignation en exhortant les fidèles à suivre le mouvement et à offrir une somme équivalente à des associations caritatives. Le boycott semble bien être le mot d’ordre cette année si on en croit les réactions des éleveurs qui déclarent avoir enregistré une chute de 90% des ventes de leurs bêtes.
En région liégeoise, l’élevage du Bolland accuse le coup. David Jacqmin, producteur se désespère : « Pour nous, c’est un moment important parce qu’on a pris l’habitude de répondre à la demande des musulmans. (…) Personnellement, je leur vends souvent une vingtaine d’agneaux. Cette année, à 15 jours de la fête musulmane, il m’en reste encore une quinzaine à vendre ».
L’effondrement des prix qui devrait inévitablement suivre, risque fort de faire grincer des dents.
