Ce n’est pas la première fois que des familles de réfugiés syriens arrivées en catastrophe en France après avoir fui la guerre, démontrent qu’elles ont la capacité de s’adapter vite et efficacement.
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C’est le cas de la famille Zakaria, deux ans à peine après avoir débarqué à Lyon la voilà déjà à la tête d’un restaurant dédié à la gastronomie syrienne.
Originaire de Lattaquié en Syrie, la petite famille a tout quitté pour se réfugier en France et demander l’asile.
Et n’en déplaise aux racistes habituels, les syriens ne sont pas des réfugiés économiques, dans leur pays ils disposaient de tout le nécessaire pour mener une vie heureuse et prospère. Bader, le père de famille, était propriétaire d’une usine et employait 20 personnes.
Aujourd’hui, l’ancien chef d’entreprise arbore un tablier de cuisine mais son optimiste lui est toujours aussi vivace.
« C’est plus difficile mais je sens que je suis maintenant tranquille. Parce que je suis libre », confie-t-il à BFMTV. « Je pense librement et je parle librement. Et en Syrie, c’est pas possible comme ça. »
Bader n’a rien d’un assisté qui vivote à coups d’aides sociales, fier l’homme a mis sur la table toutes ses économies amassées en Syrie pour ouvrir son restaurant et sa famille l’aide à mener à bien cette nouvelle activité.
« Je travaille beaucoup de temps, tous les jours, du matin jusqu’à minuit » explique sa femme. « Je suis beaucoup heureuse en France. Je vois l’avenir pour ma fille et mon fils. »
Tout le monde est mis à contribution, le fils Ziad 29 ans, architecte de métier, après un début difficile s’est totalement intégré et parle déjà couramment le français, langue dans laquelle il accueille les clients du restaurant.
« Quand je suis arrivé ici, c’était un peu étrange dans un pays où je connais rien, je connais pas de monde ici. Donc c’était un peu choquant pour moi au début. Je ne me sens plus comme un étranger. Je sens que ça fait longtemps que je suis ici. ».
Une reconversion réussie qui va damer le pion aux détracteurs habituels.
