Parmi les pays européens qui penchent dangereusement vers une extrême droite radicale, l’Autriche.
Lors des dernières élections présidentielles, le candidat du parti dit “libéral” (FPÖ) est arrivé en tête du premier tour et si une coalition soutenue par les Verts n’avait mis en déroute le parti d’extrême droite au second tour, celui-ci serait aujourd’hui au pouvoir.
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Il faut reconnaître que l’Autriche a su se démarquer de ses voisins européens en permettant l’entrée à la Hofburg (le siège de la présidence à Vienne) de Kurt Waldheim, l’ancien secrétaire général de l’ONU mais surtout un ancien officier de renseignement de la Wehrmacht.
Comment dès lors s’étonner des violences commises à l’égard des citoyens autrichiens d’origine étrangère ?
Tout comme les agressions islamophobes qui se sont multipliées de façon exponentielle face au succès des partis d’extrême droite autrichiens.
Plusieurs faits violents à l’encontre de femmes musulmanes ont été relayés par les médias et pourtant si ces attaques ciblent particulièrement les femmes voilées, la police continue à émettre des doutes sur le caractère raciste de ces agressions.
Il y a quelques jours, une dame d’origine turque âgée de 51 ans a été passée à tabac par un homme d’une vingtaine d’année alors qu’elle se rendait à son travail aux alentours de 6 h du matin dans la capitale autrichienne.
Malgré la confirmation des faits par les policiers, ceux-ci soutiennent ne détenir aucune preuve confirmant la thèse de l’agression islamophobe et prétendent que le motif de l’attaque semble peu clair.
La musulmane a expliqué avoir entendu quelqu’un courir et respirer très fort derrière elle avant d’être sauvagement frappé à plusieurs reprises à la tête. Une fois à terre, l’islamophobe s’est acharné sur sa victime en continuant à lui donner des coups alors qu’elle gisait au sol. Lorsqu’elle a tenté de se protéger le visage, le raciste l’a mordu au doigt.
Pour la victime, l’acte islamophobe ne fait aucun doute car, a-t-elle déclaré au site d’information Haber: « Il n’a même pas vu mon visage puisqu’il est arrivé par derrière, seul mon foulard l’a incité à m’attaquer ».
Les appels à l’aide de la femme ont finalement fait fuir l’énergumène. La citoyenne autrichienne encore sous le choc de cette violente agression explique vivre en Autriche depuis plus de 30 ans et travailler dans un bureau de poste de la ville depuis 28 ans.
Hospitalisée, la dame a reçu plusieurs points de suture sur le front et un traitement contre la morsure de l’enragé.
