Refuser sa naturalisation belge à une Italienne qui est née et a toujours vécu en Belgique quand on l’accorde à des Français ou à d’autres qui s’expatrient en Belgique pour des raisons fiscales, c’est scandaleux et c’est choquant.
C’est hélas ce que vit en ce moment Brigitte Graziano, une jeune femme italienne née en Belgique. Son mari et ses quatre enfants sont belges. Elle vient de se voir refuser sa demande de nationalisation. En cause : “de graves problèmes d’intégration et l’appartenance à une autre culture” , selon la notification du parquet de Charleroi. Invalide après une opération à la jambe qui a mal tourné en 2008, Brigitte Graziano s’est convertie à l’Islam. Ils décrivent Brigitte comme une personne "ne voulant pas faire partie de notre communauté. Bien que née et ayant toujours vécu en Belgique, elle a rejeté notre mode de vie pour adopter celui de son mari". Le Parquet ajoute "ses contacts avec les Belges sont quasiment devenus nuls; elle est en conflit ouvert avec ses voisins et les forces de Police doivent intervenir régulièrement".
Comme toute musulmane elle fréquente la mosquée du coin et selon les journalistes qui l’ont rencontré, Brigitte n’a absolument rien d’une intégriste. La concernée est choquée face à cette avalanche de mensonges, elle indique à la presse:
"Après une opération à la jambe qui a mal tourné, j’en ai perdu l’usage, ce qui m’oblige à me déplacer en chaise roulante. C’est vrai que les déplacements ne sont pas toujours simples. Mais cela ne m’empêche pas d’avoir une vie sociale à peu près ordinaire : mes enfants sont scolarisés, je participe aux réunions de parents et aux fancy-fair à l’école. Ma petite fille fait du karaté, je l’accompagne aux compétitions. Il n’y a pas de conflit de voisinage, le seul que j’ai connu remonte à plus de trois ans. À l’époque, c’est moi qui avais déposé plainte. Quant au mode de vie de mon mari, qui, pourtant, possède bien, lui, la nationalité belge, j’ai peur de comprendre ce que ces termes veulent dire."
Brigitte Graziano a reçu le soutien du président de la mosquée et a entamé une procédure. En France, le refus de nationalité sous prétexte de la pratique de l’islam reste malheureusement quelque chose d’extrêmement fréquent; preuve en est, la place des questions sur la religion pendant l’entretien d’assimilation avec l’agent de la préfecture.