Dénouement heureux pour la famille Msakani qui a retrouvé ses enfants. C’est un communiqué du CRI (Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie) qui a annoncé lundi la bonne nouvelle.
Après plusieurs semaines privée de ses 5 enfants, placés par la justice, la famille a finalement obtenu gain de cause.
Rappelons l’injustice flagrante dont a été victime Monsieur et Madame Msakani le 29 janvier dernier, accusés à tort de vouloir partir en Syrie. Sans qu’aucune enquête sociale n’ait été effectuée, le père fini en garde à vue avant d’être relâché et les enfants placés, sur le motif d’ « environnement culturel radical ».
Après l’«apologie du terrorisme» qui a envoyée plusieurs dizaines de musulmans en prison, voici la nouvelle arme des autorités françaises qui sont loin d’être à court d’idées pour stigmatiser un peu plus la communauté musulmane.
Le CRI qui a activement œuvré dans le but de réunir la famille, s’est félicité et a tenu à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à cette fin heureuse.
« Nous remercions toutes les personnes touchées ou émues par ce drame exceptionnel, et qui ont exprimé leur solidarité et leur compassion envers cette famille meurtrie. Nous remercions également tous ceux qui sont soutenu l’action et la forte mobilisation de notre association.
Nous souhaitons que la justice lève les restrictions, sans fondement sérieux, imposées à cette famille. La liberté de voyager et de se déplacer est une liberté fondamentale, et il n’y a aucune raison que cette famille et tous ses membres en soient privés.
Nous invitons toutes les personnes qui ont répondu à nos appels pour aider cette famille à continuer à se mobiliser, car il est indispensable maintenant de faire condamner les fonctionnaires “zélés et irresponsables” qui ont commis ces bavures administratives et judiciaires. Nous demandons à la justice de sanctionner les fautifs et de réparer cette injustice dont les dégâts sur les enfants en particulier sont irrémédiables.
Le CRI vous invite à maintenir la pression sur nos responsables politiques afin que les mesures islamophobes cessent au plus vite.
Fait à Lyon le 23 Février 2015 »