Le président du Conseil supérieur islamique du Congo, El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, a dévoilé le 26 avril, la teneur de cette décision prise récemment, en compagnie d’autres, par le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Sous prétexte de lutter contre le «terrorisme», les autorités congolaises viennent d’interdire le port de la burqa et les autres formes de voile islamique cachant le visage dans les rues.
« Le Congo est un pays laïc, où toutes les religions sont présentes. Mais, les autorités ont constaté qu’il y a certaines personnes qui portent le voile pour commettre des actes mafieux. Le gouvernement a mené des enquêtes et arrêté certaines personnes. Il nous a dit qu’il ne veut plus voir les musulmanes porter le voile du visage jusqu’aux épaules, car dans d’autres pays, ce sont les femmes qui perpétuent les actes terroristes. Seul le port du foulard est autorisé », a expliqué El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka.

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Le président du Conseil supérieur islamique du Congo a également annoncé aux musulmans la mesure prise par les autorités interdisant les musulmans de nationalité étrangère de passer des nuits dans les mosquées.

« L’autre mesure concerne le contrôle des mosquées parce que les musulmans centrafricains, camerounais qui ont des problèmes dans leurs pays respectifs viennent au Congo sans papiers et n’ont pas de résidence. Ils dorment dans les mosquées, c’est une mauvaise démarche parce que la mosquée est faite pour la prière et non pour dormir », a-t-il commenté.

Déjà en 2013 des décrets avaient suscités la colère des musulmans de la République démocratique du Congo :

Il a enfin informé les musulmans de la poursuite de l’opération de police « Mbata Ya Bakolo » qui vise à lutter contre la criminalité et l’immigration clandestine au Congo.
En effet, depuis le 20 janvier dernier, les autorités policières ont relancé cette opération avec comme cible toutes les communautés étrangères vivant de manière illicite dans le pays. Déjà cette année, une centaine d’individus, originaires de la RDC, du Mali, du Nigéria, du Sénégal, du Cameroun et du Niger ont été expulsés du territoire congolais faute de papiers.

« Si vous n’avez pas de papiers vous autorisant de vivre au Congo, vous serez reconduit dans votre pays d’origine, moyennant une amende. Nous avons demandé au ministre de l’Intérieur de nous accorder quinze jours pour sensibiliser tous les musulmans », a conclu El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka qui rendait compte de la séance de travail qu’il avait eue avec le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, quelques jours auparavant.

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