Abdellah Zekri, président de l’Observatoire des actes islamophobes du CFCM était l’invité du journal de 19h en Algérie. Dans un discours sans langue de bois contre la politique islamophobe menée par plusieurs partis politiques français, Abdellah Zekri a souhaité apporter sa pierre à l’édifice en dénonçant la discrimination dont est victime la communauté musulmane.
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C’est de manière cinglante qu’il s’est exprimé sur la laïcité et ses dérives qui n’a pour seul but que d’exclure les musulmans et de les cantonner à un choix impossible, celui de pratiquer un Islam décrié par la République ou rentrer dans le rang du « bon français».
« Il faut déjà définir le mot laïcité car là les hommes politiques, dès qu’un musulman parle… On veut remettre en cause les repas dans les écoles au nom de la laïcité. On veut remettre en cause que les enfants ne mangent pas de cochon », a déclaré monsieur Zekri.
Au sujet de l’Islam de France, c’est une réponse sans équivoque que le président du CFCM nous livre, il n’existe simplement pas, tout comme le judaïsme ou le christianisme de France.
« Moi franchement je ne l’ai jamais rencontré, et tout d’abord je ne le reconnais pas, je ne le reconnaîtrais jamais !
Quand on évoquera un judaïsme de France, un christianisme de France, je pourrais parler d’Islam de France. L’Islam est une religion révélée comme les autres, elle doit être traitée de la même manière.
(…) Non l’Islam est une religion universelle, qu’on arrête, c’est de la foutaise ! ».
Sous ce terme fallacieux créé, par la classe politique, se cache une envie de soumettre toute une communauté et d’imposer un Islam à l’image occidentalisé et aseptisé de tous ces fondements islamiques.
Un plaidoyer que chaque musulman rêve d’entendre prononcer publiquement… en France ou ailleurs en Europe, à l’heure où la situation est telle qu’il devient impossible de se taire plus longtemps. Les actes islamophobes battent des records sans émouvoir les politiques trop occupés à dénombrer les actes antisémites.
La stigmatisation engendre l’incompréhension et la frustration, un cocktail détonant dont les conséquences peuvent être imprévisibles.
