La communauté musulmane est prise dans un étau qui se resserre sans cesse, victime d’une méfiance exacerbée par l’actualité et par une présence de moins en moins souhaitée, les musulmans ne savent plus où donner de la tête.
Alors que la conjoncture se prête à la solidarité car comme le dit le célèbre adage : « l’union fait la force », certains groupuscules, s’autoproclamant “représentants” des musulmans de France, arrivent à envenimer la situation.
Le mois béni de Ramadan a débuté dans une harmonie qui fait chaud au cœur, malheureusement comme cela arrive trop souvent ces dernières années, la fin du Ramadan s’achève une fois de plus dans la confusion.
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Deux courants s’opposent sur la détermination de la date de fin du mois de Ramadan. D’un coté, le “Conseil Français du culte musulman” (CFCM) ainsi que “l’Union des organisations islamiques de France” (UOIF), préconisent de suivre notre Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) et de s’en tenir à l’observation du croissant lunaire comme cela se fait depuis 1437 ans, pendant qu’une nouvelle entité, le “Conseil théologique musulman de France” (CTMF), préfère se reposer sur le calcul astronomique.
Les uns annonçant la fin du Ramadan pour ce mercredi 6 juillet, les autres pour le mardi 5 juillet créant ainsi l’incertitude chez nombre de musulmans.
Voici le visuel posté par le “Conseil théologique musulman de France”
Mais heureusement que la grande majorité de la communauté s’en tient à la tradition prophétique en se rangeant à l’avis du CFCM et de l’UOIF (pourtant anciennement adepte du calcul astronomique) pour fêter l’Aïd el-Fitr ce mercredi. L’“Observatoire lunaire des musulmans de France” (OLMF) a par ailleurs précisé ce lundi 4 au soir que
Vouloir réformer notre religion par des innovations sans fondement est une hérésie dont le seul objectif n’est clairement pas de nous faciliter (la preuve), mais visiblement de diviser la communauté au moment où elle a le plus besoin d’être soudée.
Les adeptes de ce calcul tentent de le légitimer en prétextant son utilisation est effective pour le calcul des horaires de prières. Mais comparer la détermination de l’horaire pour les 5 salâts par jour (sur 365 jours soit 1825 prières) et l’annonce du début et la fin du Ramadan, soit 2 simples dates, est complètement irresponsable.
En effet, le premier calcul risque de donner une erreur d’une ou deux minutes alors que dans le cas de la détermination du mois de Ramadan peut engendrer une terrible erreur sur une journée entière, et invalidera donc le mois de jeûne..
Cette vision lunaire vient de prouver au monde qu’elle est un véritable échec. En effet, dans la mesure où le croissant de lune du mois de Chawwal n’est pas visible (même si techniquement il ne l’était pas) on ne peut pas déclaré, calculé, ou spéculé sur le passage au mois suivant.
Qu’Allah nous préserve de ces innovations qui ne contribuent qu’à alimenter la division au sein de la oumma, notamment dans ces moments importants où chaque musulman se doit de prôner l’unité.