Malgré l’image que les médias occidentaux aiment associer à l’Islam, le nombre de conversions atteint un taux record. Tel est le cas de la Grande-Bretagne où l’on compte près de 5 000 nouvelles conversions par an !
Un changement radical depuis ces dix dernières années. A Londres, des récents sondages ont indiqué qu’environ 1400 conversions avaient eu lieu durant ces douze derniers mois. Un résultat important si on le compare avec des études faites en Allemagne ou encore en France, où les conversions atteignent le chiffre de 4 000 par an.
Le quotidien The Independent explore ces Britanniques fraîchement reconvertis à l’Islam qui témoignent de leur changement de vie, en tant que nouveau musulman ou musulmane.
C’est l’histoire de Denise Horsley, une professeure de danse âgée de 26 ans, reconvertie l’année dernière:
«C’est mon fiancé Naushad qui m’a fait découvrir l’Islam. Beaucoup de gens me demandaient s’il avait un quelconque lien avec ma conversion, mais en fait il n’y est pour rien. J’étais intéressée par ses croyances mais je me suis livrée dans ma propre quête spirituelle afin de découvrir cette religion de plus près.
J’achetais des tonnes de livres de différentes religions mais je revenais toujours sur ceux en rapport avec l’Islam. Il y avait quelque chose qui avait du sens, c’est comme si ces livres répondaient à toutes les questions que je me posais.
J’avais l’habitude de passer des heures à la bibliothèque de la Mosquée de Regents Park à me documenter. Cela allait des droits des femmes… jusqu’à la nourriture licite. Je me souvenais qu’avant d’aller prier pour la première fois, j’étais assise dans ma voiture à chercher frénétiquement sur mon Blackberry comment prier. J’étais persuadée que les gens allaient savoir que je n’étais pas musulmane, mais en réalité, qu’ils l’aient su ou non, personne ne semblait y prêter une grande importance.
Pendant le Ramadan, je m’asseyais dans la mosquée et écoutait des récitations du Coran et cela me remplissait d’une joie et d’une chaleur immense. Un jour, je décidais de réciter la shahada. Je suis descendue à la réception, en leur disant que j’étais prête à me convertir : c’était aussi simple que ça.
Mes amis ainsi que ma famille étaient assez choqués de l’apprendre, je pense qu’ils s’attendaient à une très grande cérémonie de baptême mais soutenaient malgré tout ma décision. J’imagine que de me voir heureuse et impliquée dans quelque chose qui me tenait à cœur était satisfaisant pour eux.
J’ai grandi dans la religion Chrétienne et ai été dans une école Catholique. Pour moi, l’Islam n’était qu’une suite naturelle du Christianisme. Le Coran est truffé d’informations à propos de Jésus, Marie, des anges et de la Torah. Cela fait partie d’une simple transition.
Je porte actuellement le voile mais ce n’était pas quelque chose que j’ai adopté aussitôt. Le Hijab est un concept très important dans l’Islam et ceci n’est pas juste une histoire de vêtements. La pudeur s’applique également dans tous nos gestes : j’ai commencé à m’habiller de manière plus discrète, j’ai renoncé aux décolletés et aux jupes courtes. Mais avant de mettre le foulard, je voulais d’abord m’assurer que j’étais à l’aise à l’intérieur avant de l’être à l’extérieur. Dorénavant, je me sens complètement protégée grâce à mon voile. Les gens vous traitent avec un autre niveau de respect et vous jugent sur vos paroles et vos actes, et non sur ce que vous portez. C’est le genre de respect que tous les pères souhaitent pour leur filles.
Quelques problèmes sont apparus par la suite. Juste après m’être convertie, je me suis pas mal isolée, ce qui était une erreur de ma part et ne faisait pas partie de ce que l’Islam apprend habituellement. Je me souviens qu’une jeune femme dans le bus avait très mal réagi à ma reconversion.
J’ai aussi remarqué que quelques amis avaient arrêté de me voir. Je pense qu’ils se sont juste lassé du fait que je leur disait souvent non lorsqu’ils me proposaient d’aller dans les clubs ou dans les pubs.
Mais des bons amis à moi ont adopté mon nouveau mode de vie. Ils ont simplement trouvé d’autres activités que je pouvais faire avec eux. En fin de compte, je suis exactement la même personne, excepté le fait que je ne bois pas, ne mange pas de porc, et que je prie cinq fois par jours. Mise à part ça, je suis toujours Denise. »
