Les images du petit Aylan Kurdi ont fait le tour du monde et réussi à faire jaillir les larmes des plus endurcis. Le Maroc s’est aussi ému face à la détresse de ces réfugiés qui ont tout quitté dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Pour marquer leur solidarité, une trentaine de marocains se sont donnés rendez-vous sur une plage de Rabat afin de rendre hommage au petit syrien. Dans un geste purement symbolique ils se sont allongés sur le sable à l’image du petit corps retrouvé sans vie sur une plage turque.
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Ils ont reconstitué les faits tels qu’ils les ont vu à la télé, vêtus d’un tee-shirt rouge et d’un bermuda bleu, ils sont restés étendus sur le côté, comme le petit Aylan, pendant une vingtaine de minutes nous rapporte un journaliste de l’AFP.
« J’ai mal pour cette humanité et je me dis qu’en tant qu’artiste mon devoir est de réagir et de venir ici avec mes collègues pour dire qu’un petit geste peut valoir beaucoup », a déclaré l’une des organisatrices Latifa Ahrar, une actrice marocaine. .
« Nous sommes là pour dire que la Méditerranée doit rester un espace de partage et d’échanges et non pas une barrière (qui se dresse) devant ceux qui sont victimes des dictatures, des guerres civiles et du terrorisme », a ajouté Rachid el-Belghiti, un journaliste participant à l’événement.
Plusieurs personnes venues assister à cet élan de solidarité ont applaudi chaleureusement la mise en scène.
Le drame du petit Aylan âgé de 3 ans n’est malheureusement pas que symbolique, c’est l’arbre qui cache la forêt, puisque chaque jour des milliers de migrants traversent la méditerranée au péril de leur vie, préférant braver les risques d’une mer démontée et arriver en territoire inconnu sans certitude d’être accueilli.
Selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), sur les 366.402 réfugiés arrivés en Europe depuis le début de l’année, 2.800 ont perdu la vie ou ont disparu à jamais.
