Hakima Benaddi, une Marocaine résidant en Floride (Etats-Unis), a été victime d’une injustice de taille de la part de la pizzeria Domino’s, dans la ville de Davenport, selon Yabiladi.

Le 27 juillet 2012, Hakima se rend chez Domino’s accompagnée de sa fille de 23 mois. Alors qu’elle commande une pizza végétarienne, elle se rend compte que celle-ci n’est pas à la hauteur de ce qu’elle espérait.
« J’avais été surprise parce que ce que j’ai obtenu n’avait rien à voir avec ma commande. Cette pizza était à peine approprié pour nourrir un chien » a expliqué Hakima, une habituée du coin, qui précise qu’elle y apparaissait pour la première fois voilée.

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Une fois son mécontentement entendu, le caissier n’a rien trouvé de mieux que d’ironiser sur la difficulté à Hakima à s’exprimer en anglais, n’ayant rien fait pour satisfaire les besoins de la cliente.

« Je lui ai demandé si c’est parce que je ne suis pas américaine, que je suis servie de cette manière », témoigne Hakima, dans des propos rapportés par News Chief.
Suite à une confrontation verbale avec l’adjoint au gérant de la pizzeria, la jeune femme lui a demandé de garder sa commande. Peu de temps après, ce dernier a contacté la police affirmant que Hakima avait menacé de faire exploser le restaurant ! Hakima a alors été arrêtée et placée en garde à vue pendant 24 heures avant d’être mise hors de cause.

Hakima a décidé de déposer une plainte à l’encontre de la pizzeria pour discrimination. Le bureau floridien du Conseil sur les relations américano-islamique (CAIR), une organisation de défense et des libertés civiles musulmanes, s’est porté partie civile et a ainsi déposé plainte mercredi 22 avril, a annoncé l’ONG en conférence de presse.

Les témoignages recueillis par l’enquêteur du CAIR auprès des employés de la pizzeria ont vivement soutenu la version d’Hakima. Les témoins ont également révélé que la victime n’a jamais fait de menace quelconque.
D’après l’ONG, la direction du Domino’s pizza a livré à la police une version « complètement, intentionnellement et sournoisement fabriquée ».
Hakima Benaddi réclame à présent la réparation des dommages causés, dénonçant la violation de ses droits civils. Cet incident a causé d’importantes répercussions puisqu’elle a beaucoup de mal actuellement à trouver un emploi.

D’après le CAIR, le rétablissement de la justice dans cette affaire doit être une priorité pour les autorités compétentes. « Nous devons dire aux gens que ce n’est pas correct, non seulement pour que Domino’s pizza sache qu’il n’aurait jamais dû commettre de telles actes, mais aussi pour que les autres femmes musulmanes visées par ce genre de discrimination sachent qu’elles peuvent se défendre », a déclaré Thania Diaz Clevenger, responsable des droits civiques au sein de CAIR en Floride.

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