Le CCIF, nous fait part d’une bien triste affaire. En effet, le 8 juillet 2016, une musulmane (que l’on prénommera ici Hena) accompagnait sa mère dans un salon de coiffure de Marseille quand elle a tout simplement été invitée à quitter les lieux, car elle « portait un voile intégral ».
Le CCIF rappelle que si la loi du 10 octobre 2010 interdit le port du “voile intégral” dissimulant le visage, Hena quant à elle était vêtue d’un simple “jilbeb”. Elle était donc parfaitement dans ses droits en rentrant dans ce salon de coiffure.

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Les gérants de ce commerce ont donc agit de façon totalement illégale en refusant l’accès à cette jeune fille en raison de son appartenance religieuse.
La direction générale de “Jean-Claude Biguine” a donc été alertée, confirmant que ces agissements ne faisaient ni partie de leur politique, ni de leur réglementation et qu’un rappel à l’ordre sera fait auprès de ce salon de coiffure.

Voici le témoignage de la sœur:
« Le 8 juillet 2016 j’ai accompagné ma mère au salon de coiffure “Jean-Claude Biguine” à Marseille La Joliette.
Je rentre, on nous installe, je prends un magazine. Une employée vient vers moi et me dit : «Par contre je vais vous demander de sortir car nous n’acceptons pas les femmes voilées et c’est un salon privé et cela fait partie du règlement intérieur».
Choquée, j’ai mis du temps à réagir car je m’y attendais pas du tout alors je lui réponds que c’est un salon privé certes, mais ouvert au public.
Elle me dit que je peux attendre dehors devant le salon si je le souhaite.
Cette phrase m’a bouleversée, c’était me demander d’attendre devant le salon, comme un chien à qui on interdirait l’accès à l’entrée d’un commerce.
Je me suis sentie vraiment rejetée. Depuis ce jour je suis très anxieuse quand je me rends dans les magasins.
»

L’antenne locale du CCIF à Marseille, informée de cette fâcheuse affaire, a donc procédé à une vérification des faits. Nathalie, une bénévole, a ainsi effectué une vidéo de testing « en recréant exactement les mêmes conditions pour lesquelles Hena avait été exclue. »

Vêtue d’un “jilbeb”, elle a donc décidé en septembre dernier de se rendre dans ce même salon de coiffure…et le même résultat a pu être constaté: à savoir l’exclusion pure et simple de Nathalie, en raison du port de son long foulard.

Voici ce que le CCIF a pu constaté:

« 1/ La gérante se prévaut d’un règlement intérieur de la franchise pour justifier ses positions discriminatoires. Contactée, la direction générale de Jean-Claude Biguine a démenti l’existence d’un tel règlement.
2/ Elle admet reproduire ce comportement discriminatoire, en toute impunité.

3/ Les personnes de confession juive sont également visées par les pratiques discriminatoires de ce salon de coiffure. Ces pratiques sont donc préjudiciables, au-delà des communautés musulmanes.
»

Hena a donc logiquement déposé plainte pour “discrimination” au commissariat de police.
Le CCIF vous invite par la même occasion à alerter le réseau “Jean-Claude Biguine” ( @BIGUINEPARIS sur twitter) sur les agissements de ce salon de coiffure.

Inutile de rappeler que des sanctions fermes doivent être prises par la direction contre ces scandaleux agissements.

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