Après le classement de la France par Amnesty international 2012 dans le trio de tête des mauvais élèves de l’Europe en raison de sa stigmatisation indigne des citoyens musulmans, c’est au tour des Nations Unies de punir la France pour avoir exclu un lycéen sikh en vertu de la loi inique du 15 mars 2004, la fameuse loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 «encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics».

Cette fameuse loi de 2004 concernant les signes religieux, comme nous le savons tous, n’avait pour but que de faire la chasse aux jeunes filles voilées.

Le jeune lycéen exclu de son établissement scolaire en 2004 est Bikramijt Singh, qui avait refusé refusé d’enlever son ruban. Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU, saisi en 2008 par l’étudiant, vient d’épingler cette iniquité flagrante, et avec elle l’exemplarité de la France, dans un jugement sans appel.

Après s’être penché sur ce cas, le Comité des droits de l’Homme de l’ONU a déclaré, dans son avis (daté du 1er novembre dernier), que « l’attachement légitime des autorités françaises au principe de laïcité n’autorise pas tout, et ne justifie nullement que des élèves soient renvoyés au motif de leur ».

L’ONU estime notamment que l’État français « n’a pas apporté la preuve irréfragable que le lycéen sanctionné aurait, porté atteinte », en n’ôtant pas son keski, « aux droits et libertés des autres élèves, ou au bon fonctionnement de son établissement ». Partant : « Le Comité estime également que son renvoi définitif de l’école publique a constitué une punition disproportionnée, qui a eu de graves effets sur l’éducation à laquelle il aurait dû avoir droit en France, comme toute personne de son âge ».

Plus précisément : «Le Comité n’est pas convaincu que ce renvoi était nécessaire», et doute que le lycée ait « véritablement pris en compte » les arguments et les intérêts de Bikramijt Singh. Selon le jeune homme: ce n’est pas en raison de « son comportement personnel » que l’État français « a infligé » au lycéen « cette néfaste sanction », mais « uniquement parce qu’il appartient à une large catégorie de personnes définies par leur conduite religieuse ».

Enfin: le Comité relève que les autorités françaises n’ont « pas montré en quoi le sacrifice des droits de ces personnes était nécessaire » – ou «proportionné» -, au regard des « bénéfices » escomptés.

La France, obsédée par son islamophobie, est aujourd’hui placée par l’ONU sur le banc des accusés, qui exige qu’elle répare l’injustice faite au lycéen (« y compris par une compensation appropriée »), afin « d’empêcher que de semblables violations ne se reproduisent dans le futur ». Disposant de 180 jours pour faire part de ses observations, notre douce France, plongée dans le noir de ses mauvais calculs politiciens, sombre dans le silence.

Voilà une histoire qui pourrait motiver bon nombre de sœurs voilées à saisir les autorités compétentes.

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