Nazma Khan, une New-yorkaise d’origine bangladaise, est à l’origine du projet « World Hijab Day » (« journée mondiale du hijab ») qui a pour but d’inviter les femmes de toute confessions à découvrir le véritable sens du voile, et promouvoir par dessus-tout le libre échange. Cette journée riche en partage a lieu chaque année le 1er février dans plusieurs pays du monde et devait être organisée en France cette année, nous informe le site Zaman France.
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Toutefois, ce jeudi 28 janvier, la préfecture de Lyon, où l’événement devait avoir lieu, a décidé de l’annuler à la dernière minute. La raison ? L’événement « risquait d’engendrer des mouvements de foules dangereux » ont témoigné les organisatrices de la journée, Naella A. et Hajer Z.
Lorsqu’elles ont été informées d’un arrêté d’interdiction de manifestation par la préfecture, les deux jeunes femmes demandent alors à avoir un papier officiel, qu’elles attendent toujours. Naella explique : « On nous a simplement répondu que le commissariat se chargerait de nous le transmettre ».
Pourtant, l’initiative avait enchanté l’année dernière, puiqu’elle mettait en avant les femmes qui ont fait le choix de porter le hijab, comprendre leurs démarches et s’inscrire en faux contre les idées reçues qui tendent à considérer la femme musulmane sous emprise de la domination masculine.
Naella A, déplore que cet événement n’ait été interdit qu’en France, Cet interdit préfectoral n’a « puisque l’événement se déroule depuis plusieurs années maintenant dans différents pays du monde ». La France peu encline à l’ouverture d’esprit ?
« Notre but est d’aider les gouvernements à ce que leurs citoyens vivent en paix, quelques soient leur origine ou leur croyance. Nous pensons que cette journée aide à promouvoir la paix, la tolérance et le vivre ensemble. Mais si les autorités s’y opposent, nous n’irons pas contre les règles. » regrette la branche américaine de World Hijab Day, en réaction à cette annulation.
