Nous le savons, les attentats contre Charlie Hebdo ont mis à jour une haine islamophobe jusque là plus ou moins contenue. Un nombre incalculable d’actes de violence à l’égard de la communauté musulmane a été enregistré sans trop émouvoir la classe politico-médiatique.
Combien de mosquées, symbole de l’Islam, n’ont-elles pas été la cible de cette rage ?
[Ne manquez plus aucune info et rejoignez vite HBK sur Facebook en cliquant ICI ! ]
Le 6 août dernier, c’est la mosquée de Mérignac, en Gironde qui a subi les affres des détracteurs de l’Islam. Un incendie criminel, provoqué par un jet de cocktail molotov, a attaqué le portail d’entrée de la mosquée, heureusement vite maîtrisé par les fidèles présents à la fin de la prière.
Ni blessés ni dégâts importants ne sont à regretter, hormis le portail tout neuf installé en octobre 2014.
Hassan Belmadjoub, le président de l’Association des musulmans de Mérignac (AMM) absent au moment des faits a confié à Saphirnews que l’incendie s’est déclenché «après la prière de l’ïcha (soir), quand ils s’apprêtaient à rentrer chez eux. C’est là qu’il ont vu un feu au portail et une bouteille de verre par terre. Heureusement que le tuyau d’arrosage était à côté. Les dégâts sont très mineurs» .
Pour le président de l’Association, il s’agit probablement de jeunes automobilistes qui ont pris pour habitude d’insulter les fidèles à la sortie de la mosquée et ceci depuis les attentats de Paris. Une recrudescence d’actes islamophobes qui s’est accentuée durant le mois de Ramadan.
« J’ai donné l’ordre aux fidèles de ne pas prêter attention aux provocations, il ne faut pas répondre à la bêtise par la bêtise », a-t-il déclaré tout en soulignant que l’AMM a de « très bons contacts avec les voisins » et les communautés des autres cultes religieux.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur qui a fermement condamné l’acte odieux contre la mosquée, « assure ses responsables et ses fidèles de sa sympathie et de son soutien » et il « est déterminé à faire en sorte que les auteurs de cet acte odieux soient poursuivis, arrêtés et traduits en justice, quelles que soient leurs motivations inconnues à ce stade de l’enquête » tout en insistant que « dans la République laïque, chacun doit être libre de pratiquer sa religion dans des conditions paisibles et que le gouvernement ne tolérera aucune violence contre les lieux de culte ».