Les boycotts, menaces et injures qui ont suivi l’autorisation du port de burkini dans les Center Parks pousseront probablement certaines organisations musulmanes à envisager d’investir dans la construction de piscines destinées exclusivement aux femmes.
Le Conseil central islamique Suisse (CCIS) a quant à lui déjà concrétisé le projet et même diffusé sa publicité sur son site où l’on voit une femme totalement couverte nager dans une piscine, avec pour slogan, la « première école de natation islamique de Suisse ».
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L’Ecole Zamzam ne s’est pas contentée de proposer un lieu de divertissement mais bien un lieu d’apprentissage, puisque ce sont des cours de natation qui sont offerts aux femmes et aux enfants musulmans. « Le but est d’apprendre à nager aux femmes et aux enfants musulmans de manière rapide et ludique », écrit le CCIS sur son site internet. Une piscine dont les règles sont édictées par les préceptes de l’Islam dans le but de répondre au besoin de centaines de musulmanes qui ne supportent plus ce despotisme du maillot imposé. Les femmes sont donc invitées à porter un maillot de bain intégral avec un legging qui arrive au dessous des genoux.
Bien sûr les détracteurs du projet ne manquent pas, parfois ce sont ceux dont on attend le soutien qui semble les plus réfractaires, telle Saïda Keller-Messahli, présidente du forum pour un Islam progressiste, qui tire la sonnette d’alarme : « Cette école tente d’attirer les enfants musulmans et de les couper rapidement du reste de la société. » s’est-elle offusquée, ajoutant « Participer aux activités scolaires est essentiel pour une bonne intégration », oubliant de préciser que l’institution scolaire a souvent œuvré pour stigmatiser les élèves musulmans, les empêchant intentionnellement de s’intégrer.
D’autres voix se sont élevées pour décrier le règlement vestimentaire de la piscine musulmane, notamment celle du conseiller national Lukas Reimann (UDG/AG) qui n’a pas caché son souci de voir les cours de natation pour musulmans se substituer aux cours traditionnels dans les écoles publiques et voir ainsi une partie des élèves se désocialiser. Les réactions négatives ne manquent pas, mais pensions-nous qu’il en serait autrement ?
Quoiqu’il en soit l’initiative suisse nous semble être la meilleure solution aux problèmes dont sont confrontés nombre de musulmanes, obligées de déserter les piscines.
