L’ambiance particulièrement islamophobe en France se propage dans la sphère professionnelle.
Jacques Toubon, le Défenseur des Droits, a dressé ce lundi 7 septembre, un panorama particulièrement inquiétant des discriminations à l’embauche liées à l’origine, en particulier à l’encontre des personnes vues comme arabes et musulmanes.
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Le tableau inquiétant de Jacques Toubon dépeint un marché du travail français plutôt fermé pour les personnes d’origines étrangères. L’étude met en exergue les discriminations et les stigmatisations lors de l’embauche des personnes arabes et musulmanes en particulier.
Parmi les témoignages recueillis par le Directeur des Droits, celui d’une jeune femme de 25 ans est un exemple concret de l’attitude discriminatoire des employeurs. En effet, avec une moyenne de 15/20 et munie d’une recommandation de ses tuteurs, la jeune femme explique qu’elle a « à peine décroché deux entretiens en sept mois, en postulant tous les jours et en rappelant les entreprises », en concluant: « il est clair que ni mon nom et prénom, qui sonnent très étrangers, ni ma couleur de peau ne m’aident ».
Selon le Défenseur des Droits, peu de solutions s’imposent pour les personnes souffrant de ce racisme à l’embauche: accepter des emplois moins qualifiés, moins payés, plus précaires ou, le départ à l’étranger apparaît souvent comme la seule option pour mettre un terme à la spirale de l’échec.
Une victime témoigne: « Je travaille dans l’informatique bancaire, j’ai 27 ans, un Bac+5, je parle quatre langues couramment, j’ai de l’expérience mais toujours pas de CDI… Actuellement, je pense à changer de pays et monter ma boîte à l’étranger ».
La perte de confiance dans les valeurs de la République est telle que le “Fatalisme, renoncement, déclassement, projet d’expatriation…” forgent les mentalités les Français d’origines étrangères.
Jacques Toubon alerte l’Institution en clamant l’« urgence à mener des politiques publiques fortes pour lutter contre ces discriminations ».