Les musulmans vivant en Europe se retrouvent, quotidiennement et involontairement, au cœur de l’actualité, ils sont devenus la bête noire de ce nouveau siècle.

Il est aujourd’hui impossible, pour un musulman, de vivre sans être la proie des haines de toutes parts. Regarder la télévision ou écouter la radio, demande une grande réserve de patience et de courage.

Mais cela n’est pas encore suffisant ! L’Espagne se mêle à cette islamophobie à l’échelon mondiale en ajoutant son grain de sel. Le seul cimetière musulman, du centre de l’Espagne, situé dans la région de Madrid (Grińon avec une population de 250000 musulmans), a été fermé.
Pourtant le cimetière existe depuis 1930. Les premiers musulmans à y être enterrés étaient les soldats qui ont combattu aux côtés de Franco durant la guerre civile.

Mais la maire de la ville, Antonia Diaz Garrido, en a décidé autrement, depuis que sa gestion fut confiée à la municipalité.
Cela en faisant abstraction de la Constitution espagnole et des accords de 1992 entre l’état et les responsables musulmans, au droit, le plus fondamental, d’avoir leur propre cimetière.

Jugé « illégal », non conforme à la loi mortuaire, avec un manque de contrôle sanitaire et pas de licence d’exploitation, bref ! Vous l’aurez compris, tous les prétextes seront utilisés pour empêcher, aux musulmans, d’enterrer leurs morts selon les préceptes de l’Islam. « Il faut légaliser et mettre de l’ordre dans ce cimetière qui était dans un vide juridique et ne répondait pas à la loi mortuaire ». La maire, exige l’utilisation de cercueils, conformément à la loi espagnole.

Plusieurs associations musulmanes ont protestées, lors d’un rassemblement devant le ministère de la justice et le conseil municipal de la ville. Devant cette mobilisation, la maire a essayé de tempérer : « Nous allons faire en sorte que les délais soient plus courts, mais j’estime qu’il faudra deux mois pour rouvrir ».

En attendant, où seront enterrés les musulmans ? Rassurez-vous, Antonia Diaz Garrido, a réponse à tout ! Elle propose que les inhumations se fassent dans les cimetières, aux côtés d’autres communautés. Bien sûr, les associations musulmanes s’insurgent, et clament justice pour les 6 défunts qui attendent, dans les morgues des hôpitaux, d’avoir une sépulture selon les rites funéraires de l’Islam, pour le repos de leur âme.

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