Il aura fallu des dizaines de morts palestiniens, des arrestations arbitraires, l’étalage des exactions israéliennes au grand jour et le 20ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Ytzhak Rabin, pour que quelques milliers d’israéliens sortent de leur torpeur.
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Samedi dernier, pour honorer la mémoire d’Ytzhak Rabin, Premier ministre en 1992, qui avait en son temps œuvré pour la paix, des manifestants de la gauche israélienne se sont rassemblés à Tel Aviv pour demander la reprise des négociations avec les Palestiniens. Plusieurs organisations se sont jointes à la manifestation pour revendiquer une solution « à deux Etats ».
La foule s’est donnée rendez-vous dans un lieu tout en symbole, à l’endroit même où M. Rabin avait trouvé la mort en novembre 1995 après avoir été froidement abattu par un extrémiste juif, Yigal Amir.
« La voie qui s’est arrêtée en 1995 (avec l’assassinat de Rabin) reste plus que jamais celle à suivre aujourd’hui », a déclaré à l’AFP, Anat Ben Nun, une porte-parole de la Paix maintenant, une des associations participantes. Elle a ajouté, les violences « que nous voyons aujourd’hui sont complètement liées à la voie qui n’a pas été prise après 1995 ».
Tova K., une manifestante de 62 ans, dit être venue pour crier son indignation vis-à-vis de la politique agressive du gouvernement Netanyahou et se positionner « contre le gouvernement, la violence, les incitations à la haine, la colonisation et pour le retour aux négociations entre Arabes et Israéliens ». Pour elle, « la situation n’a jamais été aussi mauvaise et le principal problème, c’est Netanyahou ».
La gauche israélienne met ouvertement en cause le Premier ministre, Benjamin Netanyahou et l’accuse d’avoir été à l’origine des tensions ravivées par une série d’exactions commises par les soldats israéliens à l’encontre du peuple palestinien avec en point d’orgue la mort d’un bébé palestinien et de ses parents dans un incendie criminel en Cisjordanie.
