Les reconversions à l’Islam tendent à s’intensifier alors qu’au même moment une gigantesque campagne de dénigrement a lieu.
Nul musulman n’est épargné par la haine qui sévit actuellement, calomnie, offense, injures et injustice sont le lot quotidien des musulmans qui peuplent les pays occidentaux.
Cible privilégiée des médias, les musulmans affrontent quotidiennement l’humiliation de voir leur religion piétinée du pied par quelques ignorants islamophobes.
Pourtant au centre de la tourmente, des personnes sont attirées par l’Islam dont le message appelle à la tolérance et à la paix.
Et malgré ce fanatisme anti-musulman, les adeptes à la reconversion se font de plus en plus nombreux, une énigme qui trouve sa réponse dans les témoignages de ceux qui ont un jour décidé de tout reprendre à zéro.
Effacer une ancienne vie pour embrasser l’Islam et renaître avec une nouvelle vision des hommes, de la vie et du rôle qu’Allah soubhanou wa ta’ala nous a attribué dans ce bas monde.
Voici l’histoire de Céline, une jeune femme de 24 ans qui nous narre son parcours jusqu’à sa reconversion qui fût pour elle une lumière sur un chemin jonché d’embûches..
« J’ai 24 ans depuis peu, al-hamdu li-Llâh,
Mais remontons à mes vingt ans…
J’étais jeune, dans l’insouciance, je ne savais pas toujours ce qu’il se passait, je me posais des questions, une multitude de questions, auxquelles je ne savais pas répondre.
En même temps, je croyais tout savoir mais je m’égarais. Des épreuves difficiles arrivaient. Je me demandais pourquoi. « Pourquoi moi ? » Le chemin devenait de plus en plus dur, je ne marchais pas toujours droit, mon pied gauche avait trop tendance à dévier, mais pourtant j’essayais de garder la tête haute, de continuer à marcher sans tomber.
J’ai perdu des proches, versé des larmes, et j’ai eu l’impression de toucher le fond.
Et un matin, je me suis réveillée, en me disant que tout allait changer. J’ai rencontré des personnes, les bonnes personnes. Mon pied gauche ne déviait plus et la route était devenue droite. Même avec les yeux fermés et une paire de rollers, aucun dérapage n’était possible.
Un premier jour, j’ai récité une phrase : « Ach’hadou an lâ Ilâha illa-Llâh, wa ach’hadou anna Muhammadan Rasûlu-Llâh » Ces paroles sortent par la bouche, mais surtout par le cœur. J’ai éprouvé une sensation de bien-être au fond de moi. Puis, des habitudes quotidiennes se sont installées ; une pureté et une protection m’ont entourée. Al-hamdu li-Llâh.
Un second jour, le 12 juin 2008, j’ai dû encore affronter une épreuve difficile : la perte de gens que j’aimais. J’étais mal. Mais pour mieux me relever, je me suis prosternée.
Est-ce la bonne méthode ? Est-ce le bon moment ? J’ai eu peur mais je me suis lancée, car je savais que Dieu est le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux. Alors j’ai posé mon front au sol, je me suis dit que je resterais à genoux, mais je me suis relevée, et encore plus grande. J’avais les joues humides. Le voile sur mon cœur s’est enlevé, mais je ne savais toujours pas où le placer;;; Al-hamdu li-Llâh.
Puis, un troisième jour, le 23 novembre 2008, je me suis relevée de la prière, et ce voile, ce voile est resté sur ma tête. J’ai couru au supermarché acheter du chocolat, et avec ce voile, je me sentais protégée, et je préservais ma beauté pour mon Créateur, parce que c’est Lui qui veut ça.
Je suis heureuse, j’ai le sourire, parce que je suis musulmane et qu’il n’y a rien de plus beau.
Dans la vie, on perd beaucoup de choses. Beaucoup de faits ont une fin. Mais l’Islam est la seule chose qui reste.
Et « je »… c’est moi, Céline. Comme « je » aurais pu être toi, et c’est ce que j’espère pour toi.
Je sais que j’ai pris le mauvais chemin auparavant. Mais c’est à moi que je faisais du mal. Jamais – ô Allah – je ne T’ai offensé ni blasphémé. Alors je suis sereine. Aimer par crainte, ça vaut peu. Les hommes T’adorent parce qu’ils Te craignent, ils se tiennent à l’écart des péchés par peur de l’Enfer. Moi je T’adore parce que certes, j’ai peur de l’Enfer, mais surtout parce que je suis heureuse et fière de T’adorer, et que ça m’apaise quand je suis dans le noir. D’ailleurs, j’ai souvent été dans le noir…
Mais aujourd’hui, al-hamdu li-Llâh, j’ai les trois plus belles lumières dans ma vie : ma reconversion, mon mari, et ma fille Nour. Et sans cette première lumière, Allah ne m’aurait sans doute jamais donné les deux dernières. Allâhu A’lam wAllâhu Akbar. »