L’islamophobie qui règne actuellement à travers l’Europe trouve parfois écho là où on s’y attend le moins. Certains pays musulmans ont aussi choisi de restreindre le port du voile.
La Tunisie jamais en reste pour afficher sa vision plus « libérale » de l’Islam, ne fait pas exception à la règle. Le niqab ou le voile intégral tant décrié semble mettre d’accord les détracteurs d’un Islam ancré vers un retour aux mœurs musulmanes.

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Il n’est donc pas étonnant de voir plusieurs pays musulmans interdire le port du voile dans les écoles, les universités ou encore pour les employés des administrations publiques.
C’est dans ce contexte qu’une hôtesse de l’air à Tunisair, Nabiha Jallouli, s’est vue interdite de bord pour avoir porté son hijab alors qu’elle s’apprêtait à prendre son service.

L’affaire qui date d’avril 2015 vient de connaître un nouveau rebondissement. En effet, après un dépôt de plainte contre la compagnie, le tribunal de première instance de l’Ariana rend son verdict en faveur de Nabiha et décide de lever l’interdiction imposée par la compagnie aérienne.
Heureuse et décidée de reprendre enfin son service, Nabiha ne s’attend malheureusement pas à ce qui l’attend. Arrivée à l’aéroport pour le vol Tunis-Marseille dans lequel elle s’apprête à monter et vaquer à ses occupations, elle est empêchée d’accéder à bord de l’appareil pour port de voile prohibé.

La directrice centrale de la communication et des relations extérieures de Tunisair, Amal Bourguiba contactée par “Réalités Online” justifie l’attitude de la compagnie.
« Nabiha Jallouli devait normalement reprendre son poste. Mais elle n’a pas respecté la tenue réglementaire du personnel navigant de la compagnie. Elle n’a pas respecté la réglementation interne qui s’applique à 1.000 personnes », a-t-elle simplement conclu.

Décidé à en découdre avec l’hôtesse récalcitrante, Tunisair ne semble pas vouloir lâcher l’affaire et la décision du Tribunal ne changera apparemment rien à la situation.

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