Un bateau transportant 70 rohingyas a chaviré dimanche au large de la côte ouest de la Birmanie, nous apprend un travailleur humanitaire. Seuls huit survivants ont été trouvés. Il y a parmi les morts de nombreuses femmes et enfants.
Le bateau se trouvait dans le golfe du Bengale et se dirigeait vers le Bangladesh a déclaré Abdul Melik, qui travaille pour l’organisation humanitaire Action contre la Faim.
L’accident est intervenu peu de temps après que les Nations Unies aient averti que l’exode annuel de gens désespérés avait commencé. C’est en effet aux alentours de début novembre que la mer commencent à se calmer.
Dan McNorton, un porte-parole de la Haute commission des Nations unies pour les réfugiés, a déclaré lors d’une conférence de presse samedi à Genève que 1500 personnes ont déjà fui la dernière semaine, et que l’agence avait reçu plusieurs rapports de noyades.
La Birmanie est un pays de 60 millions d’habitants à majorité bouddhiste qui ne cesse de commettre des crimes contre l’humanité dans le cadre d’une campagne de nettoyage ethnique à l’encontre des musulmans Rohingyas.
Les agressions, les attaques contre des mosquées, maisons, commerces, ainsi que les tueries, se poursuivent dans ce pays sans que, ni les autorités gouvernementales, ni la communauté internationale ne prennent des mesures permettant d’assurer la protection des musulmans.
Selon de nombreuses associations, les forces de l’ordre birmanes seraient même impliquées dans ce terrible génocide.
Le silence opéré par la communauté internationale est inadmissible. Le monde se doit de réagir, raison pour laquelle nous devons continuer à dénoncer ce qu’il se passe dans ce pays, et soutenir les associations qui viennent en aide à nos frères et sœurs Rohingyas qui n’ont plus d’autre choix que de fuir le pays au péril de leur vie.
