On peut sans peine dire que dans l’abjecte on est encore monté d’un cran.
Si la haine de l’Islam et des musulmans est devenue le passe-temps privilégié des médias, des politiques et du citoyens lambda, cette sordide histoire démontre que nous sommes encore loin d’avoir atteint le paroxysme de l’horreur.

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Ramzi Mohammad Kaddouri était un jeune adolescent de 15 ans qui avait toute la vie devant lui. Originaire de Genk, une ville flamande de la province du Limbourg en Belgique, il est parti cet été en compagnie de sa famille passer des vacances au Maroc.
Soudain, un grand malheur a frappé de plein fouet la famille Kaddouri durant son séjour suite à la mort tragique de Ramzi dans un accident de quad. Le jeune adolescent est mort des suites de ses blessures.

Sa mort a été annoncée par la page Facebook de la «Ligue de défense flamande» (Vlaamse Verdedigings Liga) qui a publié un article relatant le décès de l’adolescent avec ce commentaire : « Est-ce que c’est cela le Flamand type aujourd’hui ? »
Une provocation qui a fait place à un déferlement de commentaires islamophobes au lieu des condoléances d’usage. Plusieurs médias se sont indignés des odieuses publications à l’encontre du jeune garçon mort dans des circonstances tragiques et ont décidé de dénoncer cette cruauté en publiant les ignobles commentaires.

« Il était en vacances dans son pays d’origine. Il donne le bon exemple en restant là-bas »

« Mieux vaut un qu’aucun »

« Si ça c’est un Flamand, moi je suis Saint-Nicolas »

« Un Arabe en moins »

Face aux réactions abjectes des internautes, la classe politique flamande dans sa grande majorité est sortie de sa réserve habituelle lorsqu’il s’agit de soutenir les musulmans pour enfin dénoncer cette islamophobie de bas étage.
Le ministre flamand de la Culture et des Médias, Sven Gatz parle d’un « racisme dégueulasse et maladif ».
« Comment la mort d’un jeune garçon peut engendrer de telles remarques ignobles? Qu’est-ce qui cloche dans ce monde? », s’est interrogé à son tour la députée flamande Tine Soens (sp-a).

Il semblerait que cette attaque contre un jeune musulman décédée soit la goutte d’eau de trop. Le président d’Unia (ex-centre interfédéral pour l’Egalité des Chances), Patrick Charlier a entamé une action en justice à l’encontre de la “Ligue de défense flamande ”.
Le quartier de Winterslag ou avait grandi le jeune Ramzi est encore sous le choc par la perte du garçon décrit comme quelqu’un de « serviable, respectueux, qui a le cœur sur la main ».

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