Face à l’impunité dont bénéficient les islamophobes, de plus en plus de citoyens français pensent pouvoir imposer leur propre vision de la laïcité.
Il faut dire qu’ils sont encouragés par nos politiciens qui multiplient les déclarations et discours stigmatisant la communauté musulmane, alors chacun s’estiment libres de se substituer aux autorités lorsqu’il s’agit de discriminer les musulmans.
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C’est ce qui s’est passé à l’école Carnot située au centre d’Annecy lors de la rentrée scolaire. Une maman voilée a accompagné ses enfants pour leur première rentrée des classes, un moment important dont elle ne pouvait faire l’impasse.
Alors qu’elle entre dans l’enceinte scolaire pour conduire les enfants auprès de leur enseignante, un parent d’élève l’agresse verbalement et lui intime l’ordre de quitter l’établissement scolaire.
La raison ? Encore ce voile qui semble être la principale obsession des français, d’ailleurs le raciste lui ressort la rengaine entendue mille fois à la télé, notamment qu’il s’agit d’un signe ostentatoire religieux et qu’il est interdit à l’école. Il lui rappelle au demeurant, qu’il est « un citoyen français » sous-entendu contrairement à elle. Mais la chef d’entreprise est aussi française, née à Annecy, un détail dont ne s’encombre pas vraiment les islamophobes qui pensent avoir carte blanche oubliant qu’il faut être officiellement détenteur d’une autorité pour faire appliquer la loi.
Une humiliation dont ne se remet pas la maman même si le maire, les enseignants et les parents lui ont apporté leur soutien.
Après avoir écrit à l’Education nationale et au ministère de l’Intérieur, la sœur a décidé de porter plainte:
« J’ai été blessée et choquée par cette intervention qui s’est faite devant mes enfants […]. Et j’ai eu peur que quelqu’un de plus violent m’agresse. Ceux qui me connaissent le savent : je suis une personne ouverte. Je respecte toutes les communautés et toutes les croyances. J’ai déjà été quelquefois victime de réflexions racistes. Je les ai gérées seule et je ne suis pas dans la victimisation. Mais là je me suis vraiment sentie humiliée en public et devant des enfants. Je ne veux pas laisser passer ça, j’en fais une question de principe. »
Son avocat, Me Lyonnaz, avocat à Annecy et ancien bâtonnier, a déclaré « S’il n’y a pas d’injures racistes au départ, je considère que cet homme a porté atteinte à la considération et à l’honneur de cette femme. »
