Mariam Saleh Abu Ismael âgée de 24 ans et son frère Ibrahim Tala, 16 ans, ont été assassinés par les forces israéliennes devant un barrage militaire.
L’armée israélienne avait assuré que la femme et son jeune frère avaient été abattus lors d’une “tentative d’attaque” contre des soldats, en affirmant dans un premier temps que Mariam Saleh Abu Ismael « portait un couteau » puis dans un second temps, qu’elle « portait une ceinture d’explosifs ».
La police avait également déclaré au journal Haarentz que « les deux ont reçu plusieurs fois l’ordre de s’arrêter, mais ont continué à s’approcher des officiers et des gardes postés à un point de contrôle qui n’est pas destiné aux piétons. »
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Le journal Haarentz a ajouté suite à cette interview: « Selon la version de la police, les deux se sont approchés, la main de la femme étant à l’intérieur de son sac et la main [de son jeune frère] étant derrière son dos. Les deux finalement ont répondu à l’appel de la police, s’arrêtant à une courte distance des officiers puis faisant demi-tour, mais la femme s’est retournée et a sorti un couteau, le jetant directement à l’un des officiers. La police et les gardes de sécurité les ont ensuite abattu. »
Seulement, les allégations des autorités israéliennes étaient déformées et fausses.
En effet, la réalité était toute autre: la femme et son frère venaient d’obtenir un permis pour entrer à Jérusalem et marchaient simplement pour rejoindre la ville.
La femme mariée, mère de deux enfants (Sarah 6 ans et Remas 4 ans) était enceinte de cinq mois, ce qui expliquait que ses mains soient posés près de son ventre et que son frère lui tenait le dos pour avancer avec précaution.
Des témoins oculaires ont déclaré que les deux palestiniens se dirigeaient vers le terminal Qalandia mais en empruntant la route pour véhicules au lieu de celle destinée au piéton.
Les soldats israéliens leur crièrent de s’arrêter mais ne comprenant pas la langue hébreu le frère et la sœur ne purent réagir à la sommation très agressive.
Une erreur de parcours qui leur a valu d’être abattus froidement par les forces israéliennes.
Ahmed, un chauffeur de bus présent lors de la fusillade a ajouté que « ni la femme, ni son frère, ont posé une menace pour la vie des soldats. »
De surcroît, alors que l’ambulance palestinienne tentait d’intervenir, les soldats israéliens fermèrent la zone, laissant les deux Palestiniens mourir à terre.
Plus d’une heure après, les médecins militaires israéliens ont placé les deux corps dans deux sacs noirs.
Une nouvelle série d’assassinats prémédités et sans cause apparente, orchestrés par l’armée israélienne et cautionné par la police, sous le regard passif de l’ensemble de la communauté internationale.