Décidément, la réputation des policiers américains ne risquent pas de s’améliorer surtout que les meurtres d’afro-américains s’enchaînent alors que la population noire est au bord de l’explosion.
Une explosion de haine légitime face à la multiplication des assassinats à l’encontre des siens, pas un jour ne passe sans qu’un noir ne soit tué sous les balles de la police.
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Si ces meurtres en série font la Une de la presse, ce n’est pas toujours par compassion mais au contraire dans un but beaucoup moins louable puisqu’il s’agirait de manipuler l’opinion publique en lui faisant croire qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
Si les preuves désignent de manière irréfutable que les seuls coupables sont les policiers à la gâchette facile, cela ne suffit malheureusement pas toujours à disculper les tués qui restent encore aux yeux de beaucoup de blancs des coupables idéals.
Keith Scott attendait son fils à bord de son véhicule, il n’était pas armé comme tous ceux qui ont été abattus par la police. Des policiers à la recherche d’un homme caché dans un immeuble, voient Keith et s’affolent, ils s’imaginent avoir affaire au suspect. Après quelques mots échangés avec leur victime, alors que sa femme les supplie de ne pas faire usage de leurs armes, les policiers tirent à plusieurs reprises et tuent Keith Scott 43 ans.
Ils justifient leurs tirs en prétextant que Keith était en possession d’une arme alors que sa famille affirme qu’il tenait un livre en main.
La mère de Keith Scott a déclaré, lors d’une interview, que le livre en question était un Coran, car a-t-elle dit, il avait pour habitude de le lire tous les jours pendant qu’il attendait son fils.
« Il aimait lire ce livre », a expliqué Mme Walker aux journalistes. Voilà une autre occasion pour faire les choux gras des médias.
Elle en a aussi profité pour dénoncer le machiavélisme de la presse qui a fait passer son fils pour un coupable en publiant son passé dans le but évident de soutenir la thèse de la police.
Une fois de plus la mort injuste de l’un des leurs a donné lieu à une série de manifestations émaillées de violence dans la ville de Charlotte en Caroline du Nord.
La policière à l’origine de la mort de Keith Scott a été inculpée pour homicide involontaire.