L’injustice faite aux mères voilées d’accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires aura, nous l’espérons, fait son temps.
Le tribunal administratif de Nice a annulé, ce mardi 9 juin, la décision d’une école primaire d’interdire à une mère portant le hijab de convoyer son enfant durant une sortie scolaire.
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La mère de famille s’était portée volontaire pour la sortie scolaire de son enfant, élève de deuxième année, à l’école primaire Jules Ferry de Nice en ce janvier 2014. La réponse de l’établissement fût sans appel : « Nous n’avons malheureusement plus le droit d’être accompagnés par les mamans voilées. Vous ne pourrez nous accompagner que si vous l’enlevez », hélas un rituel propre à tous les détracteurs du voile.
Mais la maman, loin d’en rester là, comme le font malheureusement beaucoup de nos sœurs, porte l’affaire devant le tribunal administratif de Nice, dans le but de faire annuler la décision du Directeur de l’école.
Elle attendra 18 mois avant d’obtenir enfin gain de cause et une petite compensation de 1000 euros, que l’Etat a été obligé de lui verser, pour la peine.
Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) s’est réjoui de la « décision d’une portée historique », en estimant qu’elle « devrait faire jurisprudence pour toutes les mères désireuses de participer à la vie scolaire de leurs enfants tout en conservant leur foulard ». « Seuls les tenants d’une laïcité d’exclusion pourraient être surpris par cette décision de justice », a ajouté le collectif dans un communiqué.
Cette décision n’est évidemment pas du goût de tous, le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a vivement critiqué les conclusions du tribunal « Face à la montée des communautarisme » , il a exhorté « solennellement au Premier ministre Manuel Valls de sortir de l’ambiguïté en inscrivant à l’ordre du jour du Parlement un texte de loi dans les plus brefs délais ».
Espérons que cette victoire ne soit pas de courte durée…
