Alors que le monde entier est mobilisé face à la détresse des milliers de réfugiés, Israël continu en toute impunité sa politique de ségrégation à l’encontre de la population palestinienne.
A quelques heures des fêtes juives de Roch Hachana célébrant le nouvel an juif, des violents heurts ont opposé les fidèles musulmans aux forces de l’ordre israéliennes. L’esplanade des mosquées à Jérusalem-Est a une nouvelle fois donnée lieu à des affrontements devenus quasi habituels.
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Les règles du statu quo imposées par l’entité sioniste suite au conflit de 1967, donnent droit aux non-musulmans de pénétrer dans ce haut lieu saint de l’Islam..
Tous les matins de 7 h à 11 h, à l’exception du vendredi, des juifs investissent les lieux. Mais ce 13 septembre matin, une heure avant leur venue, les policiers ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa, délogeant la garde jordanienne censée protéger les lieux.
Des bombes lacrymogènes ont été lancées dans la mosquée, brisant les vitres qui sont de vraies antiquités et occasionnant des dégâts importants. « Des tapis de prière ont été partiellement brûlés », affirme un témoin.
« Les commandos spéciaux sont entrés jusqu’au pied de la chaire où l’imam prononce le sermon », déclare Mahmoud Abou Atta, un palestinien présent sur les lieux.
La tension serait montée lorsque la Défense israélienne auraient interdit cette semaine, les «Mourabitoun» un groupe de «sentinelles» musulman dont la mission est de défendre le troisième lieu saint de l’islam. La police venue expulser la dizaine de personnes présentent dans la mosquée n’a pas hésité à tirer et a accuser « des manifestants masqués » d’avoir lancé depuis la mosquée « des pierres et des pétards vers les policiers ».
Une version difficile à croire, faute de témoignages. Par contre plusieurs manifestants et journalistes ont été violentés, dont un photographe de l’AFP. Le Croissant-Rouge palestinien faisait état d’une vingtaine de personnes hospitalisées à la fin des heurts.
A la mi-journée des dizaines de fidèles ont nettoyé le sol de la mosquée et ses alentours des bris de verre, de pierres et de tapis brûlés, pendant que les balles en caoutchouc jonchaient l’esplanade.
Le président Mahmoud Abbas est sorti de sa réserve pour condamner mollement cette « attaque » et les « agressions de fidèles », précisant que les lieux saints étaient une « ligne rouge » à ne pas franchir. Une mise en garde qui sera prise au sérieux par les israéliens nous n’en doutons pas…
The begging of the attack on Masjed AlAqsa and kicking out worshipers from the holy mosque. #AlAqsaUnderAttack pic.twitter.com/5OvHzVPsjq
— Abbas Sarsour (@iFalasteen) 13 Septembre 2015