Parmi les invités de « Muslim Expo » une femme se distingue du lot. Dominique a 53 ans, elle est belge et elle est convertie à l’Islam depuis neuf ans. Elle se revendique comme étant une musulmane féministe, et donne une version bien différente de celle mise en avant par les médias.
Dominique se décrit comme une psychothérapeute épanouie. Issue d’une famille protestante, elle se retrouvait pourtant dans les valeurs musulmanes. Cette « musulmane révolutionnaire » se confie : « Finalement, l’Islam, pour certaines choses, me paraissait plus ouvert que d’autres religions, plus ouvert que la religion chrétienne par exemple, en matière de mariage », ajoutant « Dans la tradition chrétienne pure et dure on se marie une fois puis on ne peut plus se marier réellement. »
Une chose est sûre, l’Islam n’a absolument pas changé sa manière de penser et de voir les choses, et encore moins d’exercer son travail comme il se doit. « Je continue à voir des gens qui proviennent de tous les horizons et qui aiment venir chez moi parce qu’ils savent que je suis ouverte » avance Dominique.
A 44 ans, Dominique était mariée à un homme d’origine marocaine. C’est grâce à lui qu’elle a découvert la culture orientale et l’Islam, mais ce n’est pas grâce à lui qu’elle a embrassé la religion musulmane. « Je me suis intéressée à l’Islam parce que j’ai rencontré mon mari, oui, mais je ne me suis pas du tout convertie pour lui. J’ai fait ca pour moi », précise-t-elle. « D’ailleurs, nous ne sommes pas resté mariés parce que je pense que nous avions trop de divergences d’opinions, notamment au sujet de l’Islam ! »
Une femme occidentale, féministe et musulmane. « Je n’accepterais pas qu’on m’empêche d’entrer quelque-part parce que je porte ca sur la tête » (faisant référence au turban qui entoure sa chevelure). « Et en même temps, si dans un lieu donné, par exemple pour accéder à des cours, je devais l’enlever, je l’enlèverais et puis voilà. »
Voilà qui devrait faire taire les détracteurs qui s’obstinent à penser que la femme musulmane vit incontestablement sous la contrainte.