Voici comment répond Younès Belhanda aux journalistes qui trouvent qu’il «prie beaucoup»

La stigmatisation des musulmans n’a pas de frontières, qu’il soit citoyen lambda ou qu’il soit notoirement connu, le musulman va contre son grès se démarquer de ses pairs.
Younès Belhanda joueur de Galatasaray SK en sait quelque chose. Son précédent transfert à Nice en 2016 n’a pas eu lieu sans les crispations habituelles, car plutôt que de voir en lui le joueur de football, c’est surtout sa religion qui a été mise en évidence.

Selon certains journalistes sportifs, le transfert du jeune joueur d’origine marocaine serait « une grosse erreur », mais Daniel Riolo, à l’origine des propos, ne remet pas en cause son talent, par contre ce qui lui reproche c’est sa trop grande religiosité. Il trouve le joueur trop croyant, il « prie beaucoup.
Belhanda n’est plus trop un joueur de foot, il a un peu vrillé. Je ne sais pas si c’est encore un joueur de foot », affirmait le journaliste, précisant qu’il « est parti dans un autre monde. »

Nous pouvons imaginer la stupeur de Belhanda à la lecture de telles inepties, mais au lieu de contre attaquer, le joueur garde son calme: « A l’époque, je n’ai pas voulu répondre. Je voulais d’abord faire ces dix premières journées pour montrer que je sais jouer au foot », confie-t-il à L’Equipe.
L’ex joueur de Montpellier et de Kiev trouve les propos du journaliste « petits » et il ne comprend pas: « Pourquoi parler de ça alors que je suis footballeur ? Je suis musulman. Quel est le rapport ? Je suis musulman. Je suis quoi ? Terroriste ? ».
Est-ce que le fait d’être musulman fait de nous des terroristes à vos yeux ? s’interroge le franco-marocain.

« Aujourd’hui, on est stigmatisés », explique-t-il. « Regardez : on dit que je prie beaucoup. Et alors ? », se révolte l’international qui rappelle à Riolo que les footballeurs sont aujourd’hui « obligés de montrer le bon exemple » car ils sont « vus » et « scrutés ».
Il dit avoir été éduqué par des parents qui lui ont appris à toujours donner le meilleur de soi-même mais surtout dans le respect de l’autre comme tout musulman qui se respecte.

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