Alors qu’une grande partie du Maghreb est toujours confinée, certains membres de sa population a trouvé pour occupation de surfer sur les sites porno. D’ailleurs, ces derniers font partie des sites les plus convoités ces dernières semaines. Et ce, malgré la crise sanitaire et le mois de Ramadan.
C’est une analyse comparative réalisée sur Google Trends par Manal Zainabi qui le prouve. Et les résultats sont plus qu’inattendus. Durant ces trois derniers mois, les recherches ayant pour mot-clé « sexe », « porno » ou encore le nom d’une chaîne pornographique, se sont multipliées.
En comparant ces mots clés et ceux liés à l’actualité tels que « Coronavirus », les résultats sont sans appel. Au Maghreb, le nombre de recherches à tendance pornographique sont bien supérieurs.
Au Maghreb, la pornographie gagne du terrain
Rachid Aboutaieb, président de l’Association marocaine de sexologie n’est pas étonné face à ces résultats. Il explique :
«Les internautes, au Maghreb comme ailleurs, ont davantage de temps libre. Ils passent le plus clair de leurs journées chez eux, dans le confort de leur foyer. C’est ce qu’il faut pour avoir l’esprit dégagé pour des pensées sexuelles à volonté.»
Il ajoute également :
«En ces temps d’oisiveté, les internautes maghrébins, souffrant de diverses frustrations, cherchent surtout un contenu qui les soulage. Pas le coronavirus qui ne va qu’exacerber leurs angoisses.»
Ainsi, les habitants du Maghreb auraient tendance à se réfugier dans la pornographie pour échapper au stress lié au confinement et à la crise sanitaire.
Et malheureusement, le mois de Ramadan ne semble pas avoir calmé les ardeurs des maghrébins. En effet, durant le mois de jeûne, le nombre de recherches sur Google à thème pornographique a explosé. Plus précisément, ce type de recherche s’est essoufflé la première semaine du mois de Ramadan avant d’exploser dès la semaine suivante.
À ce sujet, Rachid Aboutaieb explique :
«Certes, le sentiment de religiosité est plus marqué chez le jeûneur au début du mois saint. Mais passés les six ou sept premiers jours, les habitudes de consommation sur le web reprennent ensuite, tout naturellement.»