Trois ex-policiers viennent d’être condamnés à de la prison pour vol avec violence et racisme envers des migrants en situation illégale de la ville d’Anvers. Les faits s’étaient déroulés en 2015.
En effet, les trois anciens agents de la police d’Anvers sont condamnés à des amendes et des peines de prison allant jusqu’à 40 mois. Trois autres policiers ont quant à eux été acquittés. C’est le tribunal correctionnel de la ville belge qui vient de rendre son verdict.
Pour rappel, ces six policiers avaient été interpelés par leurs propres collègues. Et ce, après des mois d’une enquête menée par les services internes de la police. À l’origine de celle-ci, une plainte concernant une perquisition illégale s’étant déroulée le 8 juin 2015. C’est alors que des agents de police étaient entrés à l’intérieur d’un domicile de migrants sans mandat de perquisition. 1170 euros avaient ainsi été volés et la maison avait été saccagée.
De plus, le journal Le Soir précise qu’aucun des policiers ne portait alors sa plaquette nominative. Mais la police avait pu les tracer grâce au système de suivi des combis.
Des migrants rackettés et victimes d’actes de racisme
Par ailleurs, lors de l’enquête interne, les policiers ont découvert que leurs collègues n’en étaient pas à leur coup d’essai. En effet, ces derniers avaient pour habitude de se rendre chez des migrants et de leur voler de l’argent. Parfois jusqu’à 2700 euros.
Le tribunal correctionnel d’Anvers a insisté sur la gravité des faits :
« La confiance du public dans les services de police a été sérieusement entamée. En ciblant des personnes en situation précaire, les prévenus ont manifestement abusé de leur position dominante et espéraient assurer leur impunité. »
Mais de leurs côtés, les trois policiers coupables ont refusé de reconnaître les faits. L’un d’entre eux, âgé de 39 ans, a été condamné à 30 mois de prison. Et à une amende de 3 000 euros pour vols avec violence, acte de racisme et abus de pouvoir.
Quant aux deux autres, ils sont condamnés à 40 mois de prison et à une amende de 4 500 euros. Pour les mêmes chefs d’accusation mais aussi pour perquisition illégale, vols connexes et privation arbitraire de liberté.